Werder Brême

Il y avait le match de Supercup hier, Wolfsburg contre le Werder, et le Werder a gagné 2 à 1 Very Happy

Buts de Per Noel et Kobold Very Happy

Oh Per a marquer Very Happy

C'est cool Razz

Tim Borowski est de retour au Werder Very Happy

Il a signé pour 3 ans....(va falloir que je lui trouve un surnom lol!

)

1ère journée werderienne.
Avec les Werder-Fans à Frankfurt. Babar Sanogo. La fuite après le déluge.

Vers la fin de mes vacances, quatre journées ont été en grande partie consacrées au Werder. Je les ai appelées, très pompeusement (allez quoi, c'est juste ironique), les journées werderiennes…

Il avait fait très chaud, ce jour là, à Frankfurt. Une chaleur moite et intense s'était abattue sur la ville. C'était un jeudi. L'après-midi, j'étais allé avec ma copine, Célia, au Deutsches Architekturmuseum. On avait déjà beaucoup marché et les jambes commençaient à s'alourdir.
Le soir, le FSV, qui évolue en Ligue 2, inaugurait son nouveau stade. Après les discours du Maire et tout le bastringue, un match était programmé entre le FSV et le Werder.
Quand ma copine m'avait annoncé, avec un grand sourire "j'ai de très bonnes places", j'aurais dû me méfier. Nous n'avons pas tout à fait la même conception des bonnes places. Pour moi, cela veut dire des places en tribune, assises, couvertes et avec une visibilité maximum. Pour elle, cela veut dire debout dans les virages avec les fans. Les fans fanatiques.
Bref, on était debout dans les virages, avec les fans venus tout exprès de Bremen.
Debout, bon, on est jeunes mais j'en avais déjà, je l'ai dit, plein les pattes. Dans les virages, ça veut dire qu'on voit mal ce qui se passe de l'autre côté du terrain, mais bon, les Werderaner viendraient au moins s'échauffer de notre côté.
Avec les fans, c'est à boire et à manger. Surtout à boire pour certains, déjà rouges et ronds avant d'entrer. Mais au moins, on avait l'impression, dans notre tribune, d'être à domicile.
Célia était effondrée : la batterie de l'appareil photos demandait grâce. Elle ne donnerait plus rien tant qu'on ne l'aurait pas nourrie.
C'était bête, disait-elle, pendant l'échauffement, les joueurs n'étaient qu'à quelques mètres devant nous, elle aurait fait de belles photos. Certes, mais qu'y faire ?
Quand Tim Borowski, fraîchement libéré de sa peine au Bayern, est rentré sur la pelouse, ça a été une salve d'applaudissement. Pour avoir discuté après coup avec des fans, j'ai compris l'intérêt psychologique de ce transfert pour le club : on se renforce, on recrée la famille, on affiche des ambitions.
Libérée de son obligation de photographier, Célia, toute contente d'être à "une bonne place", interpelait joyeusement les Werderaner. Tout en pensant à ce Forum. "Auf geht's Babar !". Nos voisins la regardaient au début avec un air de "qui c'est, cette folle ?", puis ils se sont piqués au jeu. Ils ont pensé que Babar était le diminutif de … Boubacar Sanogo. Quand ce dernier venait vers nous, ils criaient " Auf geht's Babar" et Célia (je vous fais la version française) "Mais non, ce n'est pas lui !". Je n'en pouvais plus, tant je riais. Elle a un don : quand elle va quelque part, elle fait la connaissance d'à peu près tout le monde, elle repart avec les coordonnées de la plupart des présents et elle peut même déjà repartir avec des projets avec plusieurs. Elle leur a tout expliqué. Babar, ce forum, les sept nains, tout y est passé. Elle me demandait de compléter ses propos "il y a qui, parmi les nains ?". J'ai essayé de me souvenir : Babar, c'est sûr, Chantilly aussi, ah oui, Schlagsahne, il fallait traduire, et puis qui ? Per Noël, Weihnachtsmann, là la traduction ne veut plus rien dire, et qui encore, Zouzi ? Zouzi, je ne sais plus, il est peut-être en plus. Célia me disait "Mais tu n'as pas la liste ?". Pardi, je savais bien que j'avais oublié quelque chose ! A chaque fois, ils nous demandaient d'où venaient ces surnoms, à chaque fois, on leur disait "On ne sait pas !". Nous nous sommes beaucoup amusés. Ils nous appelaient "die frohen Franzosen". Nous leur avons parlé du forum, ils ont été très intéressés, puis moins quand on leur a expliqué que tout était écrit en français.
Heureusement que nous les avons rencontrés pour discuter, parce que sur le terrain, le match ne valait pas tripette.
Il a commencé à pleuvoir. Evidemment, la tribune n'avait pas de toit. Une chaude et lourde pluie d'orage d'été. Nous avons été très vite trempés. Ça allait encore. Quand Almeida a marqué, la tribune chantait "Auswärtssieg !".
En début de seconde mi-temps, le ciel nous est vraiment tombé sur la tête. Le vent s'est levé et la pluie chaude s'est transformée en pluie glaciale. Vraiment glaciale. J'avais l'impression d'avoir deux éponges aux pieds en guise de chaussures. Nous avons appris, le lendemain, que la retransmission télévisée a carrément dû cesser. Nous ne rigolions plus du tout. Nous ne pouvions même plus voir le match, ou ce qu'il en restait, car devant nous, il n'y avait plus qu'un rideau de pluie.
Surtout, je me suis tourné vers Célia. Elle était frigorifiée, toute tremblante. J'ai proposé de partir, ça n'avait plus de sens. Du reste, dans la tribune, les deux tiers des spectateurs étaient déjà partis. Nous avons quitté le stade avec nos nouveaux amis brêmois, Martin, Sven, Björn et Stefanie, pour aller prendre le S-Bahn jusqu'au centre-ville. Là, nous nous sommes réfugiés dans une Kneipe pour boire des cafés et de la bière et nous réchauffer. C'était vraiment sympathique. Malheureusement, ils repartaient dès le soir dans leur ville alors que nous logions à Frankfurt pour ne partir à Bremen que le lendemain matin. Se voir pour le Tag der Fans semblait trop compliqué, étant donné la foule attendue. Tant pis. Nous avons échangé nos mails et les avons raccompagnés jusqu'à la gare.

Célia était triste, elle se sentait comme celle qui avait gâché la fête. C'était bête. Nous avions bien vu nos Werderaner, nous avions bien rigolé, nous nous étions fait de nouveaux amis. Pour moi, la soirée avait été réussie.

2^ème journée werderienne.
Enfin Bremen. La visite au Fan-Shop. Le Rathausbalkon.

Ce vendredi, la journée était changeante. Alternance de franc soleil et d'orages, mais arrivés à Bremen, enfin, toute l'après-midi s'offrait à nous.
Après une visite à l'exposition Lucas Cranach, une virée au Fan-Shop du Werder était au programme. Nous y sommes restés un grand moment, à tout voir… et à tout commenter.
Les maillots, tout d'abord, ces fameux maillots. Enfin, je les voyais. Le vert Kermit me plait vraiment, le blanc, bon, je m'y suis fait. Le truc orange, par contre, c'est encore pire que sur la photo. C'est agressif. Quelle est donc cette teinte ? Avec quoi est-elle faite ? Avec du jus de citrouille pas fraiche ? Le pire est les chaussettes, j'ai éclaté de rire en les voyants. Qui peut acheter des trucs pareils ? Ah si, la dame qui est à côté et qui apprécie peu nos sarcasmes.
N'empêche, il parait qu'ils partent comme des petits pains, ces trucs oranges, mais au stade, je n'ai vu personne les porter ! Je ne sais pas qui les achète, mais pas les fans apparemment.
Célia me dit : "prends le maillot Kermit et moi le maillot fraises écrasées". Le maillot fraises écrasées, c'est le maillot des gardiens que Lénaic et moi avons baptisé tomate pas fraiche. Pas vilain, de près. Lui demandant ce que je ferai d'un maillot du Werder, elle me dit "Tu le porteras à ton club de tennis et moi à mon club de gym". Je n'ai pas besoin d'un maillot pour aller jouer au tennis, j'ai ce qu'il me faut. Finalement, je n'ai pas acheté de maillot, et elle a acheté le blanc. "Il va bien avec mon teint, tu ne trouves pas ?". J'ai répondu : "Il est blanc, il va avec tous les teints". Je n'y connais rien, mais ça m'a semblé logique. Je ne sais pas ce qu'il en est avec un teint pâle, mais elle a la peau colorée comme un bel abricot.
Nous avons convenu que la prochaine fois, j'achèterai le maillot Kermit et elle le maillot fraises écrasées. Ça lui en fera deux. Pourquoi pas, ce ne sont pas mes affaires. J'ai juste dit "le truc orange, je n'en veux pas chez nous !"
On trouve vraiment n'importe quoi dans une boutique de club. Tout est bon pour faire de l'argent. Célia voulait acheter des canards de bain en plastique avec l'écusson du club pour son neveu. Ça ne doit pas coûter bien cher… ah si, quand même !
J'ai pris un super t-shirt, et surtout des tasses "Pokal Sieger 2009" pour la maison et pour craner au bureau.
Célia, elle, oups, j'ai vu le moment où elle allait dire "fermez la boutique, je prends tout !". Non, je plaisante, elle a été raisonnable… puisqu'on n'avait pas défini de budget ! Ça va vite : un cadeau à machin par ci, un souvenir à bidule par là, et à la fin, la note… Oh Gott !
En tous les cas, la recette doit être bonne, il fallait faire la queue à la cabine d'essayage et des touristes de passage avaient fait le déplacement. Il y avait même des touristes japonais qui achetaient des souvenirs. Le Werder est un club très quoté, non mais !

Avant de retourner dans le Centre, nous sommes allés voir le Weserstadion, en pleins travaux de rénovation. Cela va amoindrir le nombre de places disponibles, cette saison et la suivante. Les billets seront durs à obtenir !
On commence à voir à quoi le stade va ressembler. Par endroit, il est fini. Les architectes ont bien travaillé. Ils ont fait le travail qui me plait : ils ont marié les matériaux sans trop chercher à les habiller. La structure béton est élégante, il y a par endroit des soubassements en briques, et le stade est cerclé par des panneaux métalliques noirs dans lesquels s'incrusteront des panneaux solaires, faisant du toit une réelle "cinquième" façade (mais là, le bâtiment est circulaire), comparable aux autres. Comparable mais avec une ligne clairement différenciée par une arrête marquée à l'égout du toit, sans rabat, en forme de toit-terrasse à peine pentu. J'ai hâte de le voir fini, mais il faudra encore attendre.

Le meilleur venait ensuite. Rien à voir avec le Werder, mais nous sommes allés chez notre disquaire préféré. C'est une petite boutique dans l'Altstadt, mais à l'étage, il y a Sonja Foelsch, une femme extraordinaire, avec qui nous avons sympathisé. Nous nous tutoyons, nous nous embrassons pour nous dire bonjour et au-revoir, et nous l'invitons toujours boire un verre avec nous.
Elle nous avait préparé des CD choisis exprès pour nous. Ils étaient emballés dans un joli papier. Ils nous attendaient. Nous les avons déballés précautionneusement pour les écouter, comme un archéologue aurait mis à jour un talisman. Quand Sonja m'a dit : "Benjamin, tu prends quoi ?". J'ai répondu : "Tout !". Célia : "Tout ?". Alors moi : "Ecoute, tout nous plaît, je n'ai pas le cœur à en laisser". Comme nous avons complété avec des CD pris dans les bacs, la note dépassait largement le budget fixé. Célia m'a dit : "D'accord, mais c'est toi qui paie tout. En échange, je t'invite ce soir à la Glocke". La Glocke est un restaurant parfait, très gemütlich. Chic sans être snob.

En sortant de la boutique, nous sommes allés "Am Markt" avec Sonja, s'attabler à la terrasse d'un café. Là, j'ai vu le Rathaus, l'Hôtel de Ville et surtout le Rathausbalkon, là où les Werderaner avaient présenté ma Pokal à la ville et aux fans, le lendemain de la finale. J'avais dit, avec un brin d'humour, que lorsque je reverrai ce Rathaus de mes yeux, j'en serai ému. En le voyant, j'ai repensé à toutes ces images : les joueurs heureux, les fans, Diego trempé par la bière et le champagne, l'équipe s'amusant comme une bande de gamins et surtout tant de bonheur. J'ai vraiment été ému. J'ai dit à Célia "tu imagines, si cette saison, ils nous présentent le Meisterschale sur ce balcon". Et elle, du tac au tac "Le Meisterschale, ta Pokal et la coupe d'Europe". Ah ouhais, carrément ! "Si ça arrive, on vient !". "Oh oui, on vient, et pour être sûrs d'être là, on vient avant. On vivra la finale au milieu des fans, sur écran géant". Voilà une idée extraordinaire !

3^ème journée werderienne.
Célia trouve la porte du paradis. La Pokal à la rose. La bouderie d'un Werderaner.

Dès mon levé, je l'ai proclamé : aujourd'hui était le jour où je verrai enfin ma Pokal. Je dis toujours ma Pokal, ce qui est tout de même du charabia. On dit la coupe, en français, ce qui est féminin et der Pokal en allemand, ce qui est masculin. Dire ma Pokal n'a grammaticalement aucun sens. Et alors ? C'est ma Pokal, je l'appelle bien comme je le veux !

Aujourd'hui était le "Tag der Fans".

La cérémonie des autographes lors du Tag der Fans est un devoir. Tout le monde l'attend. Beaucoup ne viennent que pour ça. C'est aussi obligatoire que des bougies sur un gâteau d'anniversaire.
Le club avait prévenu. L'Autogrammstunde ne durerait que deux heures. Autrement dit, beaucoup de fans ne pourraient partir avec les précieux autographes des Werderaner.
Quand nous sommes arrivés, une demi-heure avant l'ouverture, il y avait déjà une foule immense. Les premiers milliers étaient déjà parqués dans une sorte d'enclos bordé de bâches en plastique. Visiblement, nous étions encore novices pour ce genre d'activité. Qu'importe le temps qu'il faudrait attendre, nous allâmes immédiatement dans la queue. Elle était située à l'extérieur et la séance d'autographes avait lieu à l'intérieur, dans un des halls de l'AWD Dome, en plein centre-ville. Etant donné la foule, les Werderaner avaient été répartis par groupes (trois finalement, alors que deux étaient prévus). Autrement dit, on pouvait, une fois rentré, ne se diriger que vers un seul groupe, il fallait choisir. Impossible matériellement de faire la queue une deuxième fois. Il ne fallait pas espérer avoir la carte signée de tous les membres de l'équipe. C'était frustrant mais au moins cela permettait de laisser moins de fans sur le carreau.
Tout le monde attendait sagement et patiemment.
Nous avons fait la queue une bonne heure au soleil, qui commençait à cogner, jusqu'à ce qu'une dame du service d'ordre vienne nous expliquer qu'il était inutile de continuer à attendre. Ce serait en pure perte. Derrière nous, la queue atteignait plusieurs centaines de mètres ! Je ne saurais même pas dire combien de milliers de personnes il y avait là.
C'était une déception énorme mais que pouvait-on y faire ? La foule s'est dispersée. Chacun s'est résigné.
Enfin, je devrais dire chacun s'est résigné sauf une. Célia n'a pas dit un mot, elle m'a tiré brusquement par le bras puis m'a juste dit "viens". J'ai couru pour la suivre en lui disant "Mais enfin, qu'est-ce-que tu fais ? Où tu vas ?". Elle est rentrée par le hall principal, s'est faufilée par les vestiaires, à la recherche désespérée d'une solution pour rentrer malgré tout. Je lui criais alternativement "Mais arrête !", "Ça ne sert à rien !", "C'est inutile !", "C'est ridicule !" Elle ne s'en préoccupait pas. A moi de la suivre dans sa quête déraisonnable ou de la laisser faire toute seule. J'ai choisi la première solution, dans l'espoir de la raisonner enfin. Elle courait dans les couloirs, tentait d'ouvrir toutes les portes, qui soit étaient fermées, soit ne donnaient sur rien d'utile, montait dans les étages par des escaliers, redescendait par d'autres. Je trouvais son attitude un peu hystérique et tentait toujours de la raisonner. Elle ne m'écoutait même pas, les seules paroles qu'elle disait étaient "viens !" ou "par là !".
Arrivés au bout d'un couloir, je ne savais même plus où on était, elle ouvrit une nouvelle porte et là… bon sang, je sais maintenant ce que ressentent les casseurs de banque quand ils arrivent à pénétrer dans la salle des coffres !
Ils étaient là ! Ils étaient tout simplement là !
Tous nos Werderaner assis derrière des tables, en train de signer des cartes à une foule dense, mais ordonnée ! Nous nous sommes regardés, interloqués, bouches ouvertes.
Il y avait aussi deux agents de sécurité. Un jeune et une dame. J'ai pensé "c'est foutu ! Ils vont nous virer !". Ils ont été super sympa ! Ils nous ont fait discrètement signe de nous placer dans la file… et ont fermé la porte derrière nous. Nous avons été les derniers à franchir la porte du paradis.
Dans l'état où elle était, et avec le mal qu'elle s'était donné, j'ai pensé qu'ils l'avaient échappé belle, parce que s'ils nous avaient virés, elle leur aurait sans doute volé dans les plumes de tel façon qu'ils n'auraient pas été près d'oublier ça !
Dans la file, je n'arrivais pas à me remettre de cette ahurissante aventure. Célia m'a pressé la main, comme pour me dire "tu as vu, hein !". Je lui ai dit à voix basse "Célia, tu es la meilleure !".
Nous avons choisi le groupe 2 : ici, il y avait Said Husejinovic, Per Mertesacker, Torsten Frings, Tim Wiese, Christian Vander, Sebastian Boenisch, Philipp Bargfrede et Marko Futacs.
Impossible de faire la moindre photo. Tout allait bien trop vite. Etant donné la foule, on ne pouvait pas vraiment s'arrêter. Comme au self-service !
Une fois la besogne faite, alors que chacun des Werderaner nous avait donné sa photo dédicacée, nous sommes ressortis. Nous nous sommes assis sur un banc en pierre et nous avons éclaté de rire. C'était tellement fou, tellement incroyable !
J'avais un peu honte pour tous les gens qui n'ont pu rentrer. Célia, qui est d'ordinaire compatissante, mais toujours très logique, a estimé "Ils n'avaient qu'à faire comme moi !". Tout simplement !
Puis elle me dit, comblée :
- Tu as vu, il y en a trois qui m'ont fait un grand sourire. Ils vont être mes préférés pour toute la saison : Torsten Frings, Tim Wiese et qui c'est déjà, le troisième ?
Son préféré, tu parles, elle ne se rappelle déjà plus de son nom.
- Philipp Bargfrede.
- Philipp Bargfrede !
- Oui, mais Babar était tellement occupé à son travail d'écriture qu'il ne t'a même pas regardée.
- Ce n'est pas vrai, tu es un sale menteur.
A dire vrai, il a bien levé la tête. Il n'a pas eu le sourire niais des trois autres, mais il l'a regardée. Babar, nous le verrons plus tard, n'était pas disposé à prodiguer des sourires ce jour là.
Il faut dire qu'elle a fait ça avec une grande décontraction et un bonheur visible. Et un culot que je n'avais pas. Je me contentais de suivre, content d'être là. A chaque autographe, elle lançait à son signataire un joyeux "merci" ou "danke" et souriait avec grâce et naturel. C'est ce qui lui a valu ces sourires en retour.
Plus tard, on a regardé les photos dédicacées et on s'est bien marrés en les commentant :
- Celui-là, il ne s'est pas foulé, ce n'est pas une signature, c'est un barbouillon !
- Ouhais, mais regarde, celle-là, elle est trop classe.
- Et lui, qu'est-ce qu'il a fait ? Il y a des taches sur la carte.
- Qu'est-ce qu'on va en faire de toutes ces photos ?
- On va les mettre dans une boite à biscuits. Comme ça, s'il y a le feu, on aura sauvé le principal.
- Alors, il faut les mettre dans le frigo. Mais dans une boite hermétique, sinon, ce sera trop humide.
- Il n'y a qu'à prendre un coffre à la banque.
Un coffre à la banque… on en rigole encore !
Avec ça, je n'ai pas fini d'en entendre parler, des trois "préférés pour toute la saison". Ils ont déjà un surnom : les trois souriants.
D'après les chiffres publiés par le club, il y avait 25 000 personnes présentes ce jour là. Certaines étaient en couple ou en famille, d'autres n'étaient sans doute pas si intéressées par ces fichues cartes. Il a été estimé néanmoins que pour que tous les présents souhaitant participer aient les signatures de tous les joueurs, il aurait fallu que ceux-ci signent des cartes pendant au moins 20 heures d'affilée. Chiche pour l'année prochaine…

Impossible de décrire toutes les activités de la journée. Sachez simplement que partout, il fallait faire la queue. On pouvait, entre autre, visiter le car de l'équipe. Nous ne l'avons pas fait, nous avons juste imaginé les commentaires des visiteurs à l'intérieur. Rien que ça, c'était déjà une activité en soi !

Le Weser-Kurier, un des deux quotidiens brêmois (très bon, j'aime bien le lire quand je suis sur place) avait imaginé une attraction qui a vraiment eu beaucoup de succès : "Das große Weser-Kurier Papierkugelwerfen". Il s'agissait de lancer du pied une Papierkugel pour la mettre dans l'angle d'un terrain reconstitué, près du poteau de corner, afin de rappeler la mythique scène. C'était totalement idiot et très rigolo, ça ne pouvait que nous plaire.
On pouvait amener son journal et fabriquer soi-même sa propre Papierkugel. Nous avons pensé que ce serait bien de participer avec un quotidien que nous avons l'habitude de lire tous les jours (Le Monde ou Libération). Ça tombait bien, Célia avait Le Monde de la veille dans son sac. Il me restait deux ou trois articles à lire mais tant pis, le don était pour une bonne cause. J'ai dit "si les fans du HSV nous voient faire, ils vont vraiment nous détester". Célia a répondu "On s'en fout, ils nous détestent déjà". Oui, c'est exact.
A ce petit jeu, elle s'est révélée brillante. Elle a eu une idée : en mouillant la Papierkugel, donc en l'alourdissant, il serait plus facile de la contrôler. L'animateur l'a laissée faire. Ça a tellement bien marché que les autres après elle s'y sont mis. Elle aurait pu déposer un brevet de Papierkugel. Et moi ? Moi, je n'ai pas été très bon !
En tous les cas, quand je disais que la Papierkugel, on en parlerait encore dans des années, j'étais en-deçà de la réalité. Un mythe est né !

3^ème journée werderienne (suite).

Le plus important dans le Tag der Fans, avec l'Autogrammestunde, est la présentation de l'équipe.
Le Werder a fait une préparation impeccable. Dans l'AWD Dome, il y a une salle gigantesque, avec scène, parterre et gradins. On se serait cru à un concert. A la différence des matches, j'aime être près de la scène en concert, debout dans la fosse. C'est là que c'est le plus riche en émotions.
On s'est faufilé très près de la scène. C'était parfait.
La présentation était vraiment bien faite. Seul problème : une lumière peu facile pour prendre des photos avec un simple numérique. Discours courts et concis d'Allofs et des dirigeants, qui ont entre autre parlé de la lutte contre le racisme dans le football, clips de présentation des sponsors (Nike et Citigroup) sur écrans géants, visuellement bien faits, même si je déteste d'ordinaire les publicités commerciales, images de la saison écoulée (hurlements de joie avec la DFB-Pokal Finale), clip de présentation du futur Weserstadion.
Le tout a été suivi d'un groupe qui a interprété avec brio les hymnes du club. Il faut quand même du talent pour faire quelque chose de présentable musicalement à partir de morceaux aussi stupides.
Puis spectacle avec danseurs et top-modèles pour présenter les nouveaux maillots et la nouvelle collection, le tout en musique.
Et là, je ne sais pas ce qu'ils ont imaginé, au club, mais c'était vraiment très coquin !
Danseurs et top-modèles, hommes et femmes, tous plus beaux les uns que les autres, chorégraphie très suggestive avec corps cambrés pour faire rouler dessus des ballons, houlà, c'était bien ! Célia, décidemment très en forme, me dis "moi je choisirais bien celui-là" en me désignant un beau brun au large sourire et elle a rajouté "pour toi, je verrais bien la blonde, là". C'est fou, c'est celle qui me plaisait le plus ! Comment fait-elle pour deviner des choses comme ça ? Toujours est-il que le spectacle a connu un franc succès, vu la réaction du public. C'est sûr que là, tous les maillots, polos, T-shirt et vestes de survêtement nous paraissaient beaux. On aurait bien tout acheté… livré avec les modèles. Même si les fans auraient plutôt voulu les arracher que les acheter. A ce petit jeu, nous n'aurions pas été les derniers. C'était chaud et à la fin, quelques fans ont imité la sirène des pompiers. Ça va, ce n'est pas nous qui étions des obsédés, c'était vraiment coquin.

Enfin est venu le principal : la présentation de ma Pokal.
Ma copine m'a dit "Prends l'appareil photos, tu es plus grand". Surtout, elle pourrait mieux profiter de la suite ! C'est dur de regarder et de photographier en même temps ! Et c'est dur de prendre de belles photos de scène.
Quand ma Pokal a été amenée, dans une ambiance digne d'un match, et qu'elle a été posée là, tout près, sur un piédestal, j'étais en extase. Vraiment très ému. Je l'ai même trouvée extraordinairement belle. Le modérateur l'avait ornée d'une rose rouge. Là, j'étais carrément amoureux. J'ai des photos. Je vous les livre séparément avec mes commentaires.

Enfin, les joueurs sont venus un par un. Martin Harnik en premier, Tim Wiese en dernier. Chacun a pu, à l'applaudimètre, mesurer sa popularité : les vainqueurs sont Wiese, Mesut Özil et les trois nouveaux (Tim Borowski, Marcelo Moreno et le minuscule Marko Marin).
Interview du nouveau capitaine, Torsten Frings et des nouveaux. Le petit Marin (il faut voir le tout petit Marin à côté du géant Mertesacker, on dirait un gamin avec son père !) a lâché au micro : "Notre but est de faire une bonne saison". Protestations vigoureuses du public. Il se reprend : "Notre but est d'être champions". Cris de joie. Je ne sais pas si celui-là va faire une bonne saison, mais au moins a-t-il vite compris ce que veulent les fans !

En tous les cas, c'était très bien. Tout le monde a joué le jeu et a été très sympa. Sauf Babar. Alors celui-là, je ne sais pas s'il avait des problèmes personnels ou quoi, mais il a été carrément méprisant. Pas concerné. Je peux comprendre que c'est un pensum pour les joueurs, une journée comme celle-là, mais bon, ça fait aussi partie du boulot. Les autres l'ont fait, et avec professionnalisme.
Je parle de tout ça dans les commentaires qui accompagnent les photos.

Une fois la présentation finie, il a fallu se précipiter au Weserstadion. Il y avait le début du championnat de Ligue 3 entre Werder II et Rot Weiss Erfurt. Plus de 1000 fans ont fait comme nous. Pour se rendre de l'AWD Dome au Weserstadion, il faut traverser une partie de la ville. Nous l'avons fait sous une violente pluie d'orage. Le match avait lieu sur un terrain annexe. Il était déjà commencé quand nous sommes arrivés, car la présentation avait duré plus que prévu et il était impossible de repousser le coup d'envoi d'un match officiel. Qu'importe, nous étions là. Ma copine avait une bonne raison. A Erfurt joue Bastian Pinske. Elle l'avait découvert lors d'un match que nous avions vu à Offenbach, alors que nous passions quelques jours à Frankfurt. Ce serait trop long à raconter. Toujours est-il que le Bastian Pinske en question… et bien, il lui avait bien plu. Alors quoi, on ne pouvait pas le rater cette fois. Et là ? Houlà, et bien elle l'a trouvé toujours aussi bien ! Elle a fait plein de photos. Résultat du match : 0 à 0. Moi, j'aime bien l'ambiance de ces matches de division inférieure. On entend le bruit que fait le ballon quand il est frappé, on entend les propos des joueurs, on pourrait presque bouffer l'herbe de la pelouse. C'est très humain. Je ne me fais jamais prier pour assister à ces matches.

Le match fini, nous sommes allés nous allonger dans l'herbe encore humide, au bord de la Weser. Nous avons regardé les photos du jour. Beaucoup étaient à jeter, certes, mais beaucoup étaient exploitables. Honnêtement, elles sont mieux que je le pensais en les prenant, avec un éclairage très faible et peu adapté (c'est la seule faute des organisateurs) et des cadrages difficiles, au milieu de la foule. Vous en trouverez un certain nombre par post séparé.

La journée avait été totalement insolite. Une bonne journée. Vraiment une bonne journée.
Il ne nous restait plus qu'à décider ce que nous ferions de notre soirée.

4^ème journée werderienne.
La journée à Aachen. Notre belle harmonie s'effondre : Célia pique sa crise le matin et moi l'après-midi. Werder me fait honte.

Aujourd'hui, il fallait aller à Aachen, qui n'est tout de même pas la porte à côté de Bremen.

Une bonne raison à cela. C'était la Saisoneröffnung de l'Alemannia, le "Tag der Fans" local, avec match entre ce club et le Werder en fin d'après-midi.
A l'Alemannia joue "der absolute Lieblingsspieler" de Célia. Nous avons déjà eu l'occasion de venir ici.
De plus, le club voulait profiter de l'occasion pour dire adieu au Tivoli, son mythique stade, tout déglingué, tout vieillot, mais que les fans adorent. Dès cette saison, l'équipe jouera dans un nouveau Tivoli, tout à côté, flambant neuf.

Célia avait prévu un départ aux aurores. Et l'aurore, en été, ça fait tôt. Moi, je n'aime pas trop, je me couche déjà très tard, alors se lever très tôt…

Avant le match, il fallait assister à toute la Saisoneröffnung avec évidemment l'Autogrammstunde. D'autant que sa prouesse de la veille l'avait mis en appétit.
J'étais un peu triste de partir de Bremen, où j'aurai bien pu rester encore un peu, mais bon.
Sur l'autoroute, il y a eu un accident avant la bretelle de Dortmund. Sans gravité, mais qui a tout bloqué. Longtemps. Le temps a passé alors que nous étions immobilisés, sans possibilité d'échappatoire. Après, il serait évident qu'on serait pris dans la densité du trafic. Bref, quand nous avons à peu près pu repartir normalement, il ne fallait plus espérer arriver à Aachen à l'heure. Célia s'est énervée. De plus en plus. On l'a vu, renoncer n'est pas dans sa nature. J'en ai pris plein la poire ! Surtout, ne pas moufter. Surtout, surtout, ne pas lui dire que ce n'est pas si grave !
Je lui ai dit : "Euh, tu devrais me laisser le volant, tu es un peu énervée, là". C'est exceptionnel, sans doute la première fois que je lui réclame le volant. Je déteste conduire, j'ai vendu ma voiture, je circule en transports en commun. C'est plus économe pour la planète. Célia a une Clio qu'elle n'utilise qu'en cas de grande nécessité. Il nous arrive de partir en voyage en train, je préfère largement. Quitte à louer ponctuellement une voiture sur place. Notre parcours nomade ne s'y prêtait pas cette fois-ci. Lorsque nous sommes ensemble, je ne conduis que pour la soulager sur de longues distances. Toujours à contrecœur et avec l'envie de faire une pause avant même une heure de conduite.
Elle m'a rétorqué :
- Et bien avec toi au volant, on n'est pas près d'arriver !
- Au moins, on sera sûrs d'arriver !
J'ai décidé, après Duisburg, de passer par Mönchengladbach plutôt que par Düsseldorf. Le trafic est moins dense.

Arrivés à Aachen (et assez rapidement !), nous sommes allés directement au Tivoli, mais bien sûr, c'était déjà trop tard. L'Autogrammstunde était finie. Elle m'a regardé, le regard noir et les lèvres pincées. C'est clair, tout était de ma faute !
J'avais envie de lui dire "Cherche bien, tu trouveras bien une petite porte. Derrière, il y aura peut-être une machine à remonter le temps !". Evidemment, je ne l'ai pas fait.
Par bonheur, au moins, il restait la présentation de l'équipe, dans le stade, et des discussions avec des joueurs sur un podium. Elle n'aurait pas tout perdu.
Je lui ai proposé d'aller manger une salade et une glace en ville. J'avais la dalle. En ce beau dimanche ensoleillé, la ville d'Aachen était joyeuse. Les terrasses étaient pleines. C'était agréable.
Ma copine m'a dit : "J'ai été désagréable, tout à l'heure". Moi : "Mais nooon !". Et je pensais : "Gros menteur !"
Et parce que je ne peux pas m'en empêcher, parce que c'est plus fort que moi, je lui ai dit :
- Pas plus que Babar hier.
- Alors ça, c'est dégueulasse !
Revenus au Tivoli, il y avait déjà plein de fans du Werder qui étaient arrivés, et qui, comme nous, assistaient à la fête. La Saisoneröffnung à Aachen ne ressemblait en rien au Tag der Fans du Werder. C'était une autre échelle, plus familiale, plus fête foraine. Un peu ce que j'avais connu à celle du Bayer Leverkusen, à laquelle des fans du club m'avaient emmené, il y a quelques années.

Le nouveau Tivoli est magnifique. La structure béton est délibérément apparente, avec un large débord de toiture métallique jaune pour l'habiller. De larges contrepoids noirs posés au sol, semblables aux arcs boutants d'une cathédrale, lui offre, de profil, une façade apparente. Un parvis et des contre-allées piétonnes ont été aménagés. Les architectes ont là encore bien travaillé. J'ai hâte de voir à quoi ressemble ce stade, de l'intérieur. Et comment il "vibre" les jours de matches. C'est là qu'on voit la qualité d'un stade, n'est-ce-pas, messieurs les architectes de l'Allianz Arena ?

J'avais écrit dans ce forum que je n'irai plus jamais voir le Werder hors de Bremen. C'est une conviction profonde.
Le match à Frankfurt n'était qu'un petit match de préparation dans un petit stade.
Je ne craignais pas du tout ce match au Tivoli. D'abord, il ne s'agissait que d'un match de préparation. Ensuite, le but était de dire adieu au vieux Tivoli. Enfin, pour avoir assisté à plusieurs matches ici, je connaissais les fans. Ils sont comme ceux du Werder, passionnés mais corrects. De fait, les fans des deux clubs se côtoyaient dans la bonne humeur.
Cette bonne impression allait se démentir. J'allais passer une mauvaise soirée.

4^ème journée werderienne (suite).

Nous étions dans une tribune couverte, avec des places assises. Cette fois, c'est moi qui avais acheté les places. La tribune était mixte : une majorité de fans de l'Alemannia, mais avec une forte minorité de ceux du Werder. Tous mélangés. Je n'allais pas être seul à soutenir les visiteurs. Le kop brêmois était tout proche. Il y avait des fans venus de Brême, mais aussi des "régionaux", venus avec les banderoles des fan-clubs. N'oublions pas que d'après un récent sondage, le Werder est le club le plus populaire en Allemagne. Devant le Bayern.

Quand les premiers Werderaner sont rentrés sur le terrain pour s'échauffer, soit comme d'habitude Tim Wiese et Michael Kraft, le Torwart-Trainer, les fans du Werder ont applaudi chaleureusement. Moi aussi, évidemment. Mon voisin s'est tourné vers moi et a fait un "Oh !" très choqué. J'ai pris un air faussement désolé pour lui dire "Tut mir leid, ich bin Werder-Fan". Malgré la présence de nombreux supporters brêmois, nos voisins de gauche comme de droite étaient pour l'Alemannia. J'ai pensé "ce soir, je vais faire du bruit pour les encourager". Les autres joueurs sont venus ensuite. J'ai rouspété bruyamment "Oh non, ils ont les trucs oranges !". Avec les surmaillots bleus ciel, ça donnait une vision déplorable. J'ai pris des photos que je posterai séparément. Pas de photos du match par contre. D'abord, pour en prendre de belles, il faut être au bord de la pelouse, avec un appareil de pro, ensuite, on ne peut pas prendre des photos et profiter du match. Quand "le petit morveux" est rentré, ma copine a crié, comme la veille, "Babar, montre-toi !". "Le petit morveux" est le surnom qu'elle lui a donné, ou plutôt "le petit morveux qui snobe les fans". Elle lui a gardé un peu rancune de son attitude de la veille. Il lui aurait souri, il aurait été le quatrième souriant, mais là, comme chez les mousquetaires, les quatre souriants ne sont en fait que trois.
Les trucs oranges n'allaient être que la première d'une série de désillusions et de déceptions.

Dès le début du match, j'ai eu un mauvais pressentiment. Les joueurs d'Aachen étaient surmotivés, comme s'ils jouaient une finale de coupe, les joueurs du Werder étaient apathiques, et surtout les fans d'Alemannia mettaient une ambiance digne d'un grand match. Ça n'avait rien d'un match amical. "A-le-man-nia Kai-ser-stadt AC" ont l'habitude de chanter les fans. Les fois précédentes, ça m'avait fait rire. Pas ce jour là ! J'ai pensé "oh là, là, ça sent le traquenard !"
De fait, il n'a pas fallu longtemps pour le vérifier. Tir d'Aachen, Wiese rate complètement son dégagement, la défense dort, reprise de Nemeth : 1 à 0.
Le public a exulté ! Comme dans un match officiel ! Mon voisin s'est tourné vers moi en criant. Il m'a littéralement nargué, surjouant sa joie, criant, dansant presque devant moi ! Et il a continué sur ce ton.
J'ai un vocabulaire complet en allemand : cela veut dire que je connais les insultes, même les plus vulgaires et les plus trashs. Je me suis dit que s'il continuait son petit jeu, j'allais lui en sortir un chapelet qu'il ne serait pas près d'oublier. J'étais déjà triste de la tournure des événements, il ne fallait pas venir me chercher !
Le match tournait au désastre. Faute incroyable de Mertesacker, Wiese détourne le tir en corner. Sur celui-ci, la défense s'effondre encore, Wiese sauve à nouveau. Les fans du Werder ont scandé son nom. Ça en a fait au moins un qui a essayé de se racheter.
Tir du "Lieblingsspieler". Wiese sauve encore, mais d'extrême justesse.
J'avais la rage. J'ai dis à ma copine "S'il marque, je te préviens, je vais vraiment mal le prendre !". Le ton était menaçant. J'ai insisté sur le "vraiment". Elle m'a regardé, le visage défait. J'étais déjà en train d'imaginer quelles vilaines représailles je pourrais lui infliger. Je n'en ai pas trouvées.
Après avoir réfléchi deux ou trois minutes, elle m'a dit enfin :
- Benjamin, je ne te connaissais pas sous cette facette.
- Et ben, c'est comme ça !
- Mais quand même, tu es un homme intelligent et équilibré…
- Je m'en fous !
Je peux bien l'avouer, le foot, ça rend con !
Il faut dire aussi que mon voisin m'énervait tellement… et le match encore plus ! C'est bien simple, à la fin de la première mi-temps, il n'y avait tout simplement plus de défense. Nouvelle erreur de Naldo, nouveau tir : 2 à 0. Et nouvelles exultations. Et nouvelles provocations du voisin. J'étais effondré. Nouveau tir : 3 à 0. Comme à la fête foraine : Schissbude ! But… du Lieblinsspieler ! Benjamin Auer ! Alors là, c'en était trop ! Célia s'est tournée vers moi, terrifiée, craignant visiblement ma réaction. Qu'importe. J'étais bien trop déçu pour réagir. Et puis, de toute façon, tout allait mal. J'étais sûr que ça se terminerait comme ça.

Mi-temps. Le ciel m'était tombé sur la tête. Ça devait être un petit match super sympa et ça avait tourné au désastre. 3 à 0 dans un stade chaviré de bonheur ! Mon seuil de tolérance avait été pulvérisé !
Pourquoi les fans d'Aachen étaient-ils si excités pour un simple match de préparation ? Comment pouvait-on être menés 3 à 0 en à peine une mi-temps par un club de division inférieure ? Comment le Werder pouvait-il être aussi nul et aussi mal jouer ?
Je ne comprenais tout simplement plus rien au monde !
Et dire que c'est cette équipe qui allait défendre ma Pokal une semaine après !
Le match du Werder était tout simplement scandaleux. Mertesacker avait fait des fautes inhabituelles, Naldo était tellement occupé à attaquer qu'il en oubliait de défendre (il ne semble bien jouer que lorsque Merte n'est pas là), Boenisch, qui avait fait un très bon début de match, avait atteint un niveau qui aurait été indigne d'un amateur, devant, Almeida était incroyablement maladroit, Moreno carrément très faible (techniquement nul, tactiquement nul, sans lien avec ses partenaires, j'ai peur que son intégration ne soit pas gagnée. C'est, paraît-il un bon joueur, aussi faut-il qu'il le montre car jusqu'à présent, ça a été loin d'être le cas), Harnik a parfois été bon mais le plus souvent à la limite du ridicule, Wiese portait une part de responsabilité sur le premier but, même s'il a assuré ensuite, Bargfrede faisait du mieux qu'il pouvait, mais ce n'est pas à un jeune de sauver une équipe en déroute, les autres, comme Fritz, Frings ou Özil auraient tout aussi bien pu rester à Bremen.
Je peux supporter une défaite du Werder, mais là, j'avais honte. C'est blessant, la honte ! C'est cela, j'étais blessé. Je ne pouvais porter haut les couleurs de mon équipe. D'habitude, c'est dans l'adversité que je les porte le plus volontiers. J'ai accroché un porte-clés avec l'emblème du club à mon sac à dos un lendemain d'une vilaine défaite. Comme ça. Pour ne pas me détourner. A Aachen, j'avais maintenant honte, non pas du résultat, pourtant catastrophique, mais de l'attitude nonchalante de l'équipe. Une bande de stars qui avaient sous-estimé l'adversaire.

En deuxième mi-temps sont rentrés, entre autre, Marin et Sanogo. Ces deux là sont les seuls à avoir montré quelque chose. Qu'ils aient marqué l'un et l'autre n'est pas un hasard.
Marin est un poison pour la défense adverse, mais ce qui m'a marqué, c'est qu'il est tout petit. Minuscule. On croirait voir un gamin : 13 ans à peine et 40 kg tout au plus. Tout mouillé. Quand un défenseur adverse athlétique va vers lui, on a envie de dire "oh non, c'est déloyal". Mais le p'tiau est malin et rapide.
Moi, j'avais saturé avec la première mi-temps. Le début de la deuxième période, je l'ai passé calé au fond de mon siège, sans rien dire. Je ne boudais pas, je n'avais juste plus du tout envie de parler. Ma copine me connaît bien. Elle sait que je suis comme un culbuto : qu'on me laisse en paix et je retrouve mon équilibre tout seul, qu'on commence à m'agiter et le déséquilibre devient de plus en plus important. Elle m'a foutu la paix. Elle a fait copine-copine avec sa voisine de gauche, une dame d'une cinquantaine d'année avec des lunettes toutes rondes et qui rigolait tout le temps. Diable, elle a pactisé avec l'adversaire ! Elle avait bien raison, après tout. Je ne sais pas ce qu'elles se racontaient, mais ça avait l'air très drôle.
Le petit Marin a donc marqué bien vite. Cela a eu un avantage évident. Les joueurs et les fans de l'Alemannia se sont calmés. En plus, ils avaient déjà eu leur dose en première mi-temps. Du coup, le match s'est équilibré et l'ambiance avec.
Les fans des deux équipes ont commencé un petit jeu : celui du debout-assis. Ça m'a remis un peu dans l'ambiance. Le principe est simple : les fans d'une équipe se levaient, encourageaient leur équipe, puis s'asseyaient. Les fans de l'équipe adverse se levaient alors et prenaient le relais. Et ainsi de suite. Les fans d'Aachen, largement en surnombre, auraient pu nous submerger, mais ils ont parfaitement joué le jeu. Lorsque venait notre tour, ils nous laissaient gentiment faire nos petites affaires. Les fans du Werder se répondaient de tribune en tribune. Une tribune criait "Werder…", l'autre répondait "…Bremen".
J'en ai profité. Quand venait notre tour, je me levais et je me tournais légèrement vers mon horrible voisin pour mieux lui crier dans l'oreille. A ce petit jeu là, j'ai été très vicieux. Je l'entendais grommeler, ça me donnait envie d'en rajouter !
Célia, qui était très partagée, se levait avec les fans du Werder. Conviction ou diplomatie ? Tout de même, elle avait mis le maillot du Werder qu'elle avait acheté à Bremen.
Tout cela m'a mis du baume au cœur, mais je n'avais toujours pas digéré la première mi-temps, et le but du Lieblingsspieler.

A la fin du match, il y avait une fête en l'honneur du vieux Tivoli. Avec spectacle pyrotechnique musical.
Les spectateurs avaient reçu des cierges scintillants pour les allumer. J'ai dit, en français, mais suffisamment fort pour être entendu "leur stade, ils peuvent le brûler, je serai le premier à craquer l'allumette !". Je sais, c'est petit.
Ce n'est qu'une fois que les joueurs furent partis, que ce match de malheur pouvait laisser place au spectacle que j'ai enfin consenti un geste gentil à Célia.
C'était dommage. D'habitude, lorsqu'elle voit Auer marquer, elle est si heureuse qu'elle se jette à mon cou à m'en faire mal. Là, évidemment, l'ambiance était différente et elle s'est abstenue. D'emblée, je la savais très partagée.

J'imaginais un spectacle passe-partout et un peu ringard. Je m'étais trompé. Ce fut un très beau spectacle. Et tout le monde était resté et a participé, y compris les fans du Werder, même si leurs mines étaient largement moins réjouies que celles des fans de l'Alemannia.
A mon tour, j'ai sympathisé avec la voisine de Célia. C'était une femme très ouverte et très enjouée. Vraiment sympathique. En la quittant, je lui ai souhaité pour son club plein de bonnes choses pour cette saison, avec une montée en Ligue 1. J'étais sincère.
En sortant, pour estimer mon état d'esprit, sans doute, Célia m'a dit :
- On reviendra voir l'Alemannia cette année ?!
- Oui, mais plus contre le Werder.
- C'est mieux : l'Alemannia à Aix et le Werder à Brême.
- Chacun chez soi.

Au total, il faut bien dire que le bilan de ces deux matches à Frankfurt et à Aachen n'était pas du tout celui escompté. Dans le premier, nous avons pris l'eau, dans le deuxième, c'est la défense du Werder qui a pris l'eau !

J'étais triste de la journée. La si belle harmonie qui nous avait gouvernés jusqu'alors avait été rompue, pour ce jour au moins. De plus, la fin des vacances approchait. Il ne nous restait plus qu'à faire un crochet par Bruxelles où Célia avait une chose à faire, et c'en serait fini. Moi, à Bruxelles, ce que j'aime, c'est aller manger des wafels. Nous avons une bonne adresse, nous y retournons toujours.

Après, il faudrait retrouver son quotidien. Heureusement, mon quotidien me plaît : il a lui aussi ses couleurs et ses saveurs.
Quant aux prochaines vacances, aucune idée. Nous partirons deux jours à Basel pour aller voir l'expo van Gogh, pour l'anniversaire de Célia, mais après ?
A quand le prochain match du Werder ? Je ne sais pas, mais ça me manque déjà. Nous avons plein de projets, nous sommes invités à Münster en novembre, mais professionnellement, Célia et moi aurons un automne très rempli. Ce ne sera pas simple de dégager des dates communes.

TAG DER FANS

Werder Brême - Page 24 Tdf1j

Quand un modérateur amène ma Pokal, je lui crie "A moi ! Je la ramène chez moi !". Il ne m'a pas écouté. Dois-je écrire une lettre de réclamation ?

Werder Brême - Page 24 Tdf2n

Je me rapproche. Elle est là, tout près, je pourrais presque la toucher. Ma Pokal ! Le modérateur l'a ornée d'une rose rouge. Je craque complètement !

Werder Brême - Page 24 Tdf3

Les joueurs arrivent un par un, avec des ballons à lancer aux fans. Ma copine a failli avoir celui de Naldo. Ici, c'est Seppl Prödl.

Werder Brême - Page 24 Tdf4h

Qui c'est celui-là qui nous tourne le dos et s'en va déjà ? Personne ne voit ? C'est Per Noël.

Werder Brême - Page 24 Tdf5

Cette photo est ratée mais je l'aime bien. Zouzi va frapper la main d'un modérateur. Leurs mains sont comme encadrées par celles de la jeune fille qui est devant moi. Tant d'union, n'est-ce pas bien joli ?

Werder Brême - Page 24 Tdf6

Les joueurs vont s'installer sur une estrade. Martin Harnik (à droite), le premier arrivé, change déjà de place. On reconnait Bargfrede, Moreno, Allofs et Schaaf.

Werder Brême - Page 24 Tdf7

Le petit Marin lâche au micro "Notre but est de faire une bonne saison". Protestations vigoureuses du public. Il se reprend : "Notre but est d'être champions". Cris de joie.

Werder Brême - Page 24 Tdf8

Ça y est, ils sont tous là ! Au centre, on voit Hunt qui se mouche dans ses doigts, ce qui fait bien rire Mertesacker qui est derrière lui. A droite, Bargfrede, Özil et Frings viennent de s'en raconter une bien bonne !

.../...

TAG DER FANS (suite)

Werder Brême - Page 24 Tdf9

Cette photo est unique : c'est la seule où l'on voit Babar ! Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Planqué derrière Pasanen, et caché sous sa casquette. Incognito. Il aurait aussi pu mettre des lunettes de soleil. A droite, Schaaf vient de s'apercevoir qu'il a oublié de se raser.

Werder Brême - Page 24 Tdf10

Pour ceux qui sont (à peu près) dans le cadre, on voit Jensen, Hunt, la tête de Zouzi, Harnik, Futacs, Kugel (le préparateur physique. Kugel est vraiment son nom !), Bargfrede et Naldo.
Werder Brême - Page 24 Tdf11

Là, c'est Tim Wiese. A l'avant-scène et à la lumière. Facile à photographier.

Werder Brême - Page 24 Tdf12

Pêle-mêle : Tosic, Vander, Rosenberg, Husejinovic, le tout petit Marin (ses pieds sont pourtant au même niveau que ceux de Rosenberg et Tosic !) et Almeida, partiellement caché.

Werder Brême - Page 24 Tdf13

Regardez les pieds de Marin : c'est la preuve. Alors là, on a Tosic, Kraft (Torwart-Trainer), Rosenberg, Husejinovic, Almeida, Marin, Niemeyer, Jensen, Mertesacker et Hunt qui se gratte la tête.

Werder Brême - Page 24 Tdf14

Babar dans ses œuvres. Là, il s'est carrément planqué derrière Borowski. On ne voit plus qu'une oreille. Ma copine lui crie "Babar, montre-toi !". S'il s'emmerdait autant, il n'avait qu'à partir ! On voit Harnik, Futacs, Kugel, Bargfrede, Naldo, Özil, Moreno, Frings qui cache Niemeyer, Borowski qui cache…, Pasanen, Hönerbach (Co-Trainer), Wiese et Schaaf.

Werder Brême - Page 24 Tdf15

Et oui, encore Wiese !
Ce sont mes photos, je mets qui je veux. Sans rire, il a mieux joué le jeu que d'autres. Ben oui, je pense à quelqu'un en particulier.
A droite, Schaaf est vraiment très soucieux : a-t-il aussi oublié de se laver les dents ?

LE WERDER A AACHEN

Werder Brême - Page 24 Aachen1

A l'échauffement à Aachen, le premier sur le terrain est naturellement le gardien, Tim Wiese.

Werder Brême - Page 24 Aachen3

Les autres viennent peu après : à droite, on a Frings avec Niemeyer et Moreno. Celui qui se gratte la tête, c'est le Co-trainer Rolff.
A gauche, Babar demande à Naldo s'il peut se cacher derrière lui. Ma copine crie : "Babar, montre-toi !".

Werder Brême - Page 24 Aachen4

Naldo a dû refuser. Babar se cache tout seul. Voyez comme c'est joli, le mélange de bleu ciel et d'orange !

Werder Brême - Page 24 Aachen5

Lui, c'est notre ami Zouzi. A gauche, c'est Bargfrede.

Werder Brême - Page 24 Aachen6

Celui qui discute avec Schaaf, c'est Per Noël, qui nous tourne encore le dos. Bon, allez, on l'a un peu fait exprès…

Werder Brême - Page 24 Aachen7

Babar et Bargferde. Soit : un pas souriant et un souriant.

Werder Brême - Page 24 Aachen8

Oh non, Babar se cache à nouveau !

Ouhla , il y a a lire Laughing

mais c'est super et les photos sont superbes Razz

Les photos sont superbes et le voyage devait être vraiment génial! =)

Ouah le truc de ouf ^^
Moi j'ai regardé le début de la présentation sur Werder TV..... c'était bien cool, et je me sus demandé pourquoi Babar avait une casquette mdr

Je me demande ce qu'il avait Sad

Sinon les 7 nains c'est Babar, Per Noel, Seppl, Artichaud (Artmann), Tidou, Kobold et Chantilly Very Happy

Salut,

oui, le voyage a été excellent : nos journées de vacances et les "journées werderiennes", à l'exception du dimanche à Aachen.
Je suis content que les photos passent bien, elles me semblaient franchement très moyennes.
Ma copine réclame un droit de réponse pour dire que, premièrement, nous n'avons pas passé nos vacances au café ou au restaurant, comme on pourrait le croire, nous n'y sommes allés que quelquefois, et deuxièmement, elle n'est pas hystérique et capricieuse comme je le laisse entendre, mais douce, posée et gentille. Je confirme volontiers.
En ce qui concerne Babar, nous n'avons pas compris. Peut-être n'était-il pas dans son assiette, mais on connaît tous cela, même sans faire un métier aussi "public". Qui n'est pas allé en cours ou au boulot avec "la tête dans les chaussures", mal foutu, triste ou soucieux ? On fait pourtant un petit effort.
Ça nous a surpris car nous avons eu l'occasion de le voir, après des entraînements, gentil, souriant et patient avec les fans.
Ma copine a convenu de ne plus l'appeler "le petit morveux" s'il fait de bons matches.
A ce propos, il va falloir qu'on discute car j'en ai marre de servir de porte-parole…
On lui donne un simple avertissement avant de le virer de la liste des gens que nous aimons bien.
Pour ce qui est des sept nains, promis, la prochaine fois que je retourne à Bremen, je réviserai mieux.

Voilà, c'est le grand jour !

Aujourd'hui, c'est la rentrée des classes, avec le début du premier tour de la DFB-Pokal : 6 matches sont au programme, ce soir, dont le champion Wolfsburg qui joue à Wiesbaden et le finaliste de l'an dernier, Leverkusen, qui va à Babelsberg (Potsdam).
13 matches sont prévus demain : Stuttgart a, a priori, un match facile à Groβaspach et le FC Köln également, à Emden.
Dimanche, 12 matches : le Bayern a aussi un match largement à sa main, à Neckarelz.
Enfin, dernier match lundi avec Fortuna Düsseldorf - HSV, retransmis sur ARD-das Erste.
Samedi et dimanche, en fin d'après-midi et en soirée, ARD-das Erste et ZDF retransmettrons des résumés des rencontres.

Tout cela ne sert à rien. Ma Pokal, je n'ai pas du tout l'intention de la rendre !
Fans de Köln, du Bayern ou d'un autre club, je dis cela sans aucune agressivité, mais cette année encore, elle reste à Bremen !
Alors, il peut bien se passer tout ce que l'on veut, peu importe. A la fin, rien ne doit changer. Ce doit être tout comme en mai dernier : elle doit refaire une tour au Bremer Rathausbalkon !

En fait, le Werder jouera dimanche, en début d'après-midi, à Berlin, contre le FC Union.
Les matches de préparation ont montré que l'équipe n'est pas encore au top. C'est une confirmation, après tant de problèmes : Diego parti, Baumann qui a arrêté, Tziolis qui est parti dans la nature, Pizarro qui ne reviendra peut-être jamais, Prödl malade, Rosenberg blessé, Marin, Özil et Boenisch qui ont fait des heures supplémentaires avec les U21, Moreno qui n'est toujours pas intégré, Borowski arrivé bien tardivement, etc.
C'est effrayant.
De ce que j'ai vu, sur place, il n'y a pas de quoi être confiant.
A l'inverse, tout va bien pour le FC Union, qui vient de battre Schalke 04 en match de préparation, qui jouera à domicile et qui a une grosse envie de faire un bon coup.
La seule chose qui me rassure, dans cette affaire, est que le Werder a parfaitement bien compris que ce match sera difficile et qu'il faudra se battre pour aller chercher la qualification.

Nous venons à peine de faire connaissance avec ma Pokal, samedi dernier à Bremen, on ne peut pas déjà nous séparer ! Ce ne serait pas humain !
Alors non ! Hors de question ! Il ne faut même pas à y songer ! Impensable ! Inimaginable ! Inconcevable !

Je le dis tout net, si dimanche, on me prend ma Pokal, je commence une grève de la faim. Jusqu'à ce qu'elle me revienne. Ça prendra le temps que ça prendra, et tant pis si je deviens tout maigrichon ! Non, mais oh !

Une chose que je déteste est de ne pas me tenir au courant du déroulement du match de mes favoris.
Cela m'oblige de façon très brutale à prendre connaissance du résultat final. J'y pense toute l'après-midi ou toute la soirée. Quoi que je fasse, ça me gâche mon plaisir. La dernière fois que c'est arrivé, c'était contre HSV en championnat, en mai.

Dimanche, je suivrai le match sur Radio Bremen. Attention, pas Radio Bremen TV, non, à la radio.
C'est impressionnant. Je ne fais jamais, en même temps, quelque chose qui demande de la concentration.
Le commentateur ne commente pas tout. Il est entrecoupé par des commentaires sur d'autres stades ou par de la musique. Lorsqu'il souhaite reprendre l'antenne, s'il y a un but, on entend "Tor in Bremen !!!" (ou Frankfurt, München, etc. selon le stade).
A chaque fois, mon cœur manque de s'arrêter.
Pour qui ? Pour qui ? Pour nous ? Contre nous ?
Je soupçonne le commentateur d'être un sadique. Parfois, il se permet une ou deux phrases d'introduction avant de dire ce qu'il en est. Je supplie devant l'enceinte : mais dis-moi pour qui, crétin !
Il ne pourrait pas dire tout simplement "Tor für Werder" ou à limite (oui, mais pas trop souvent) "Tor gegen Werder" ? Ah non, il faut qu'il dise "Tor in…".
Il devrait être condamné pour violence cardiaque, ce type !
Dès fois, j'entends simplement "Tor ! Tor !" et je ne sais même pas s'il concerne le match du Werder !
Radio Bremen, c'est Radio Sadique, mais au moins, cela permet de ne pas avoir à connaître d'un coup le résultat final.

En tous les cas, cette année, j'ai décidé d'être responsable : je vais écrire mon testament avant le début de saison. Comme ça, si je suis victime d'un infarctus, j'aurais pris mes précautions.
Je lègue ma Pokal à… tiens à qui, à propos ? A personne ! Je veux être enterré avec ! Personne ne me prendra ma Pokal !

Je songe également à m'équiper d'un défibrillateur. Il faudra que ma copine apprenne à s'en servir. Une saison de Bundesliga, ça se prépare !

En tous les cas, gagné ou perdu, à la fin, je suis crevé comme si je l'avais joué, ce fichu match.

A bientôt.

Moi aussi je veux que la Pokal reste à Bremen....et avec on veut bien le Meisterschal XD

Bon sang Benjamin je viens de me dire que tu vas faire connaitre mes surnoms en Allemagne.... mdr

le truc de dingo XD

Salut,

Oui Lénaïc, c'est ainsi que l'on propage les idées et les courants de pensée. Comme nous avons échangé nos mails avec nos nouveaux amis brêmois, je pourrais savoir s'ils ont bien retenu les surnoms !

Concernant la DFB-Pokal (j'allais écrire DFB-Ma Pokal, un réflexe sans doute), le principe du premier tour est de savoir combien de clubs de Bundesliga vont rester sur le carreau.
Autant que je me rappelle, l'année dernière avait été exceptionnelle, tout le monde avait réussi l'examen d'entrée. Certaines saisons, c'est un véritable massacre.
En tous les cas, sur les trois clubs de Bundesliga ayant joué hier, FSV Mainz 05 a déjà chuté, à Lübeck (Ligue 4, Regionalliga). Leverkusen (de peu) et Wolfsburg s'en sont tirés.

Attention, on serre les fesses et on croise les doigts !

Julie, quand tu seras revenue de Rügen (chanceuse, va !), ce serais sympa de créer une rubrique sur la DFB-Pokal dans ce forum.

A bientôt.

Bulifan a écrit:: A bientôt,
et bonnes vacances à ceux qui partiront dans cette période.Un petit salut en particulier à Julie qui part à Rügen… qui est tout simplement un des endroits au monde où je rêve d'aller (heureusement qu'on a des rêves à assouvir !) depuis que j'ai vu les tableaux que Friedrich a peint sur cette île et ses falaises de craie, lors d'une rétrospective à Essen. On voit d'ailleurs une de ces toiles sur le lien Wikipédia que tu indiques.

PS : en revenant de vacances, j'aurai sans doute une question importante à vous poser.

Quelle question ? Laughing

Merci de la pensée. Je suis de retour Very Happy

C'était magnifique ! Je poste dans le sujet humeur du jour ça sera mieux Smile

Bulifan a écrit:: Julie, quand tu seras revenue de Rügen (chanceuse, va !), ce serais sympa de créer une rubrique sur la DFB-Pokal dans ce forum.

No problem. Je le fais de suite.

Salut,

oui, ma question ! Je ne peux pas l'oublier, celle-là, mais rien ne presse. Je la poserai dans la semaine.
Merci pour la rubrique sur la DFB-Pokal. Je vais de ce pas pendre la crémaillère.

A bientôt.

Salut,

Et voilà !
Comme les Templiers, qui étaient chargés autrefois de protéger les pèlerins en Terre Sainte, mes Templiers Werderaner ont bien commencé leur mission "On garde ma Pokal à Bremen !" pour la protéger jusqu'au Bremer Rathausbalkon, au printemps prochain, via la finale à Berlin !

Berlin, justement : je craignais ce premier tour contre le FC Union, au vu des derniers matches de préparation.
Comme l'année dernière, les Brêmois semblent décidés à ne jouer que les matches importants. Souhaitons que la différence soit, cette saison, qu'une rencontre contre un mal classé en Bundesliga rentre dans cette catégorie.

Comme prévu, j'ai suivi le match en direct à la radio, sur "Radio Bremen Eins".
Emotions garanties !
De fait, le commentateur a commencé fort. Il a parlé d'une "panne dans les buts brêmois". En fait, il ne s'agissait que des supporters berlinois, qui avaient recouvert la cage de rouleaux de papier lancés comme des serpentins, obligeant le match à commencer avec retard. Première alerte. Il ne faut pas jouer avec mes nerfs comme ça !
Le premier but de Sanogo a été marqué pendant un direct. Super ! En coupe, il est important pour l'équipe favorite de marquer en premier et vite, pour éteindre les envies de faire un bon coup de l'équipe adverse.
Quelques minutes plus tard, alors que l'antenne était à Oberneuland, qui jouait contre Hoffenheim (Oberneuland est le second club brêmois, il s'agit d'un quartier chic de la ville où vivent plusieurs Werderaner), l'animateur coupe le commentateur local par un "il y a un but à Berlin, je passe l'antenne à Heiko Neugebauer". Et ce dernier : "Et oui, il y a but, il n'est pas bien joli, mais il compte quand même…". Je pleure dans mon salon "Oh non, il recommence comme l'année dernière ! Mais crache la donc, ta soupe ! Qui a marqué ?". C'est Naldo. Trop content.
Je suis beaucoup plus calme quand le troisième but est annoncé. Encore un de Sanogo. Je suis très content car j'ai toujours pensé que "Babar" Sanogo (Lénaïc, trouve-lui un surnom, deux Babars dans une équipe font un de trop !) avait sa place dans cette équipe.
Avec un 3 à 0 à la mi-temps (l'inverse d'Aachen dimanche dernier !), la deuxième est évidemment plus facile à vivre. Finalement, Moreno, qui n'a joué que les dix dernières minutes, a marqué deux buts supplémentaires. Alors celui-là, qui n'avait jusque là rien montré, et qui n'était pas, de bon droit, dans le onze de départ, peut continuer à marquer un but toutes les cinq minutes s'il le souhaite. Ça me convient !

Finalement, 5 à 0 fait du Werder l'équipe du premier tour.

Tant d'émotions ! Nous sommes partis faire du vélo au bord du Rhône pour évacuer le stress. En revenant, on a appris qu'Aachen s'est également qualifié, avec un but d'Auer, le "Lieblingsspieler" qui m'avait tant énervé dimanche dernier.
Holà, c'est la fête à la maison !
J'en ai même fait un petit dessin.

_¸,.»¬=æ¤º²°`¯ ¯`°²º¤æ=¬«.,¸_¸,.»¬=æ¤º²°`¯ ¯`°²º¤æ=¬«.,¸
(¯`'·.¸(¯`'·.¸(¯`'·.¸ WERDER BREMEN ¸.·'´¯)¸.·'´¯)¸.·'´¯)

(¯`'·.¸(¯`'·.¸(¯`'·.¸ POKAL SIEGER 2009¸.·'´¯)¸.·'´¯)¸.·'´¯)

(¯`'·.¸(¯`'·.¸(¯`'·.¸ POKAL SIEGER 2010¸.·'´¯)¸.·'´¯)¸.·'´¯)

_¸,.»¬=æ¤º²°`¯ ¯`°²º¤æ=¬«.,¸_¸,.»¬=æ¤º²°`¯ ¯`°²º¤æ=¬«.,¸

A bientôt.

jolie dessin
Sinon tous les joueurs du Werder ont un surnom....et Sanogo c'était Salnigo mdr

.....je vais tous les mettre plus tard Wink

Salnigo c'est pas mal trouvé! xD

Salnigo, c'est rigolo... mais ça ne va pas être simple à traduire !

ben au départ je pensais pas pouvoir les traduire XD

Mon dieu, le tirage du werder est à Nyon le 7 août!!!!

Allez les photos de mes werderaner avec leurs surnoms Very Happy

On commence par Tim Wiese, la tomate Laughing

1

Suivi par l'ecrevisse, dit Christian Vander 33
Werder Brême - Page 24 Vander180

Mon ami Mickey, ou plus simplement Sebastian Mielitz 21
Werder Brême - Page 24 Mielitz180

Roulement de tambour pour mon copain Babar ^^ Sebastian Boenisch (et pas la bonniche comme la plupart des gens d'ici disent Mad

) 2

Petri Pasanen (lui déjà juste son prenom en français ça fait rire Laughing

) est Patate Naine 3
Werder Brême - Page 24 Pasanen180

Naldo dont j'avais trouvé un surnom quand j'aimais pas le Werder : le rat 4
Werder Brême - Page 24 Naldo180

Dusko Tosic le moustique 5
Werder Brême - Page 24 Tosic180

Clemens Fritz qui a une tête de lutin et que je surnomme Kobold 8
Werder Brême - Page 24 Fritz180

Bon j'ai gardé le même surnom de Sebastian Prödl ...Seppl 15
Werder Brême - Page 24 Proedl180

Niklas Andersen est Tac (pas oui en polonais attention, il y avait tic avant..) 27
Werder Brême - Page 24 Andersen180

Je peux prouver que le Per Noel existe, on le connait plus sous le pseude de Per Mertesacker mdr

29

Mon Tidou autruchon Martin Harnik, qui a migré en défense 34
Werder Brême - Page 24 Harnik180

Dominik Schmidt le dentiste, (vu qu'il a le même nom que mon dentiste ) 41
Werder Brême - Page 24 Schmidt180

» Werder Brême - FC Bayern
» Werder Brême - FC Bayern
» Werder Breme - Bayern Munich
» Werder Brême - FC Bayern (6. Spieltag)
» Brême - Bayern