Mais je pense que ca va pas tarder
:D
Podolski: "Je ne ressens plus la pression"
Il est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs attaquants allemands. Les rêves de triomphe de la Mannschaft lors de la prochaine Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 reposent en grande partie sur les épaules de Lukas Podolski. Personne n'a oublié les prestations étincelantes de l'ancienne star du FC Cologne lors de l'édition 2006, lesquelles lui avaient valu d'être nommé Meilleur Jeune Joueur du tournoi et de devancer des prodiges du football mondial tels que Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo.
Plus récemment, l'Euro 2008 fut l'occasion pour lui de confirmer toute l'étendue de son talent en s'adjugeant le Soulier d'argent adidas, qui récompense le deuxième meilleur buteur de la compétition. Sa présence au sein de l'équipe type du tournoi est un autre gage de son influence sur le jeu de son équipe.
Sur sa lancée, Podolski a terminé l'année 2008 sur un record. Le 6 septembre, à l'occasion d'un match contre le Liechtenstein, le jeune attaquant du Bayern a inscrit, à 23 ans et quatre mois, son 30ème but en sélection. L'exploit est de taille, car il est aujourd'hui le plus jeune joueur allemand à avoir atteint cette barre symbolique. Au niveau mondial, ils ne sont que six à avoir été plus précoces : Pelé, Sven Rydell, Ronaldo, Sándor Kocsis, Stern John et Ferenc Puskás. FIFA.com est allé à la rencontre du fer de lance de l'attaque allemande pour un entretien exclusif.
Lukas, au cours de l'année écoulée, vous avez disputé 16 matches avec l'équipe d'Allemagne, au cours desquels vous avez inscrit sept buts et offert cinq passes décisives à vos partenaires. Comment jugez-vous ce bilan ?
Que ce soit dans les éliminatoires de la Coupe du Monde, à l'Euro ou dans des matches amicaux, nous avons réalisé quelques performances intéressantes l'année dernière. De ce point de vue, on peut dire que 2008 fut une année plutôt réussie. Dans l'ensemble, on peut dire que j'en garde un très bon souvenir. J'ai particulièrement apprécié notre parcours à l'Euro.
Je veux encore jouer beaucoup de matches avec l'Allemagne, marquer de nombreux buts et gagner des titres
Lukas Podolski, auteur de 31 buts en 59 sélections
Vous avez inscrit 31 buts en 59 sélections. De tels chiffres sont dignes des plus grands. Pourrez-vous faire aussi bien l'année prochaine ?
Je l'espère, en tout cas ! J'ai disputé mon soixantième match avec l'Allemagne contre l'Angleterre. Cela représente quelque chose de très important et je dois dire que je suis fier d'avoir été si souvent choisi pour représenter mon pays. Mais, bien entendu, je ne compte pas en rester là. Je veux encore jouer beaucoup de matches avec l'Allemagne, marquer de nombreux buts et gagner des titres.
Y a-t-il certaines choses que vous aimeriez améliorer dans votre jeu ? Possédez-vous encore une marge de progression ?
Cela fait déjà quelques années que je suis professionnel, mais on ne cesse jamais d'apprendre, que ce soit sur le terrain ou en dehors, par exemple dans la façon de traiter les médias. On mûrit aussi. Que ce soit en club ou en sélection, j'ai la chance de travailler avec d'excellents entraîneurs. Je progresse aussi au contact de mes coéquipiers. Chaque match, chaque séance d'entraînement est l'occasion d'apprendre quelque chose de nouveau.
Quels sont vos objectifs pour 2009 ?
Les éliminatoires de la Coupe du Monde 2010 vont évidemment retenir toute notre attention. L'Euro et la Coupe du Monde sont des événements particuliers qu'aucun joueur ne veut manquer. Ce serait vraiment une catastrophe si nous n'étions pas présents en Afrique du Sud.
Ce serait vraiment une catastrophe si nous n'étions pas présents en Afrique du Sud
Lukas Podolski, à propos des éliminatoires pour Afrique du Sud 2010
Comment avez-vous vécu les récents conflits qui ont opposé Joachim Löw, le sélectionneur national, à Michael Ballack et Torsten Frings ?
Pour être franc, je ne sais pas du tout quelle est la part de vérité et ce qui relève de la rumeur. Avant le match contre l'Angleterre, nous avons écouté le discours de l'entraîneur. Le sélectionneur a bien parlé et je crois que tout le monde a compris le message. Maintenant, le sujet est clos.
Vous avez disputé deux grands tournois internationaux avec l'Allemagne. Vous avez terminé troisième en 2006 puis deuxième en 2008. Alors, serez-vous premier en 2010 ?
On entend ça tout le temps, mais il faut d'abord penser à se qualifier pour la phase finale de la Coupe du Monde ! Ceci étant dit, nous avons une équipe très jeune et qui ne manque pas de talent. Dans ces conditions, il n'y a pas de raison pour que nous ne puissions pas jouer le titre en Afrique du Sud.
Comment jugez-vous la situation dans votre groupe ? Pour le moment, la Russie est deuxième, à égalité de points avec le Pays de Galles...
Les Russes seront certainement nos plus sérieux rivaux. Nous n'avons pas encore joué à Moscou. Je crois que ce sera un match très difficile.
Vous êtes considéré comme l'un des grands espoirs allemands pour la prochaine Coupe du Monde de la FIFA. Vous arrive-t-il de penser à 2010 ?
Je suis là depuis 2004, alors je ne ressens plus vraiment la pression. Evidemment, je compte parmi les joueurs les plus capés, mais lorsque je suis convoqué en équipe nationale ou que je participe à grand tournoi, cela me fait toujours autant plaisir. Encore aujourd'hui, le football reste ma grande passion.
Lorsque je suis convoqué en équipe nationale, cela me fait toujours autant plaisir. Encore aujourd'hui, le football reste ma grande passion
Lukas Podolski, à propos de son amour pour le ballon rond
La Coupe du Monde de la FIFA 2006 avait également été marquée par cette belle histoire d'amitié entre Poldi et Schweini. Etes-vous toujours aussi proches ?
Nous nous entendons toujours très bien, que ce soit lors des entraînements au Bayern ou dans la vie de tous les jours. Toutefois, je crois que les médias en ont un peu trop fait là-dessus. A la fin, cela devenait pesant. Je crois que c'est une bonne chose que les journalistes soient passés à autre chose.
L'Allemagne est-elle aujourd'hui au niveau des meilleures équipes comme le Brésil ou l'Argentine ?
Si l'on se base sur les dernières compétitions internationales, nous avons toujours bien figuré, sauf en 2004. Je crois que nous n'avons rien à envier aux autres. Nous avons montré ces dernières années que nous avions notre place au plus haut niveau.
Diego Maradona est le nouveau sélectionneur national de l'Argentine. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Pour moi, il s'agit sans doute du plus grand footballeur de tous les temps. C'est plutôt une bonne référence, non ? A chaque fois qu'une décision est prise, il y a toujours des gens qui sont pour et d'autres qui sont contre. On verra bien. Le temps nous dira si c'était le bon choix.
Avez-vous déjà réfléchi à ce que vous aimeriez faire à l'issue de votre carrière ?
Non, pas vraiment. J'ai la chance d'être en pleine possession de mes moyens et j'espère encore jouer pendant de nombreuses années. C'est ce qui compte le plus à mes yeux. J'ai travaillé toute ma vie pour en arriver là.
J'aime tout à Barcelone : l'histoire, les joueurs et cette tradition de football offensif
Lukas Podolski, à propos de son admiration pour le FC Barcelone
Sans évoquer la possibilité d'un transfert, quel est le club de vos rêves ?
Cologne et le FC Barcelone sont deux équipes qui me sont particulièrement chères. J'ai passé mon enfance à Cologne et j'ai joué dans toutes les équipes de jeunes du club. Je suis aussi de très près les résultats de Barcelone depuis que je m'intéresse au football, à l'époque des Romario et Stoïtchkov. Aujourd'hui encore, le club possède des joueurs fantastiques. Messi, Eto'o, Henry... ça fait rêver ! J'ai déjà eu la chance de jouer au Camp Nou deux fois dans ma carrière. C'est un endroit génial ! J'aime tout à Barcelone : l'histoire, les joueurs et cette tradition de football offensif.
Avec qui aimeriez-vous échanger votre maillot ?
Ronaldinho, Ronaldo et Messi. En fait, j'ai déjà eu la chance de pouvoir le faire avec eux. A mon avis, ces trois-là comptent parmi les meilleurs joueurs au monde.