DFB-Pokal 2009-2010

Bonjour,
Nous y voilà. Demain, nous partons pour un court voyage qui va nous ramener à Brême, pour voir un match la DFB-sa Pokal, contre St Pauli.
J'imagine comme ce match est important pour Benjamin.
Sa Pokal est pour lui l'équivalent de ma passion pour Muse.

Il se sent un devoir moral d'aller la défendre. Tel un chevalier défendant sa belle contre les assauts ennemis. Je l'imagine descendre sur la pelouse, revêtu d'une armure, pour aller pourfendre les Paulaner Sortez, manants, vous n'aurez point ma Pokal !

Si jamais le Werder devait perdre ce match, et sa Pokal avec, je ne sais pas dans quel état je le ramènerais à Lyon. Avec un "s" pour bien marquer le conditionnel et pas le futur.
Je le vois déjà gisant au sol au Weser Stadion Vas ! Laisse-moi ! Ma Pokal est perdue, je ne peux plus vivre dorénavant. J'agonise en ce lieu et cet endroit.
A côté, Phèdre deviendrait du théâtre de comiques-troupiers.

Il plaisante souvent avec sa Pokal. Bien sûr, il en rajoute, mais il s'est piqué au jeu.
Il fallait le voir en juillet, à Brême, quand elle était devant nous. Il était réellement ému.
Tant de moments et tant d'émotions sont rattachés à sa Pokal. Sa Pokal à la rose.

Il fallait le voir, le jour de la demi-finale à Hambourg.
Le match était retransmis. Il ne se faisait pourtant pas beaucoup d'illusion avant le match. Je pensais personnellement qu'un match de coupe n'est jamais ni gagné ni perdu à l'avance. Une demi-finale, même à l'extérieur et même contre un adversaire coriace, est proche du 50-50.
Le match aurait pu tourner à l'avantage du Werder, qui jouait mieux. A la fin du temps réglementaire, il était déçu. Jouer les prolongations relevait d'une souffrance inutile.
Là, il a littéralement craqué. Il y avait ma sœur avec son fils de deux ans à la maison. Il s'est assis par terre, sur le tapis. Il a commencé à s'occuper les mains avec un jeu de construction de mon neveu. Il s'est enfermé dans ses pensées. Hermétique.
J'ai trouvé ces moments tellement forts que j'ai pris mon appareil photos.
Avec le recul, je me dis que c'était une bonne idée. Ces moments resteront toujours dans nos mémoires. C'est bien d'en avoir un témoignage visuel.
Pendant la prolongation, il s'est levé, puis assis, puis relevé. Les yeux toujours fixés sur l'écran. A onze contre dix, après l'expulsion d'un joueur hambourgeois, le match aurait pu se finir vite.
Cela n'a pas été le cas. Le vainqueur allait être désigné par l'insupportable épreuve des tirs aux buts.
Il s'est enfoncé dans le canapé. Je pense qu'il est allé chercher très loin en lui les sentiments qui l'ont animé à ce moment là. J'étais tellement occupé à l'observer, à fixer sur photographies des moments qui me paraissaient émotionnellement importants que j'en aie presque oublié d'analyser mes propres sentiments sur l'instant.
Ma grande sœur s'intéresse au football. Pour elle, cependant, il s'agit d'un jeu télévisé. Une sorte de Fort-Boyard.
Elle ne comprenait pas de le voir ainsi. C'était comme s'il attendait un jugement d'assise qui lui signifierait s'il allait être déclaré innocent et serait libre ou coupable et condamné à perpétuité. Elle ne concevait pas qu'un simple match de football puisse faire naître des sentiments aussi forts. Elle essayait de lui expliquer qu'il ne s'agissait que d'un match.
Je crois bien qu'il ne l'écoutait même pas. J'en rie aujourd'hui lorsque je repense au décalage qu'il y avait entre eux.
Mon propre sentiment était entre les deux. Nettement plus proche de celui de Benny, mais pas aussi fort. Je n'avais pas l'impression neutre de ma sœur. Je ne me rendais pas non plus malade de l'issue du match.
Il ne savait pas encore que son ami Tim allait arrêter trois tirs, puis courir jusqu'à l'autre bout du terrain vers les supporters du Werder. Tous chavirés de joie. Que ces instants qui seraient de toute façon inoubliables allaient faire naître un mythe. Celui de sa Pokal.
J'ai cessé de prendre des photographies au moment où les tirs aux buts ont commencé. Par pudeur et par respect. Pour me concentrer moi aussi sur l'écran de télévision.
Benny est un romantique. Il vit ses émotions de manière très brutale. Les bonnes comme les mauvaises. Sans filtre. Sans compromis. Je comprends qu'un sport comme le football puisse polariser chez lui de telles réactions.
J'ai montré toutes ces photographies à nos amis. Il déteste cela. C'est dommage. Tous me disent qu'elles forment une sorte de photo-reportage. Tous les trouvent fascinantes.
Je les aime parce que tout s'est bien terminé. Sinon, elles auraient fait figure de voyeurisme. Je les aurais jetées.
Je vous en montrerai deux ou trois. Elles sont très parlantes.

Le jour de la finale contre Leverkusen, j'ai veillé à lui occuper l'esprit autant que je le pouvais. La journée a été longue. Il a fort bien tenu le choc jusqu'à 16 heures. Après, il ne tenait plus en place.
Ce soir là, nous étions chez nous, avec son ami Greg, mon frère, ma sœur et une de mes copines.
Benny et moi espérions, cela va sans dire, une victoire du Werder.
Les autres se sont piqués à notre jeu. Nous les avons contaminés. A la fin, nous avons tous fêté la victoire.
Au début du match, il plaisantait encore. Il s'offusquait des velléités des attaquants de Leverkusen Mais il est pas bien, celui-là ! Il veut nous marquer un but ! Il faut l'enfermer !
Vers la fin du match, je reverrai toujours son ami Greg, protecteur comme un grand frère, lui indiquant qu'il pouvait rouvrir les yeux, après une attaque avortée de Leverkusen C'est bon, Ben, tout va bien.
Le Werder menait 1 à 0 mais une égalisation était toujours possible. Elle aurait amené les prolongations et aurait prolongé le supplice. Il fermait les yeux. C'était trop dur pour lui. Il ne pouvait plus, tout simplement.
Sur place, au stade, c'est beaucoup moins angoissant. Nous sommes moins passifs, nous vivons vraiment le match. Devant la télévision, il est ravagé par l'angoisse.
Un tel match ! Je verrai toujours Zouzi s'approcher des buts. S'apprêter à tirer. Etre seul devant le gardien adverse. Tirer. Un angle assez fermé. Le ballon qui passe la ligne. Le filet qui tremble. Et Benjamin qui explose de joie. Et nous tous qui explosons de joie. Un moment fort. Très fort. Unique.

C'est ce que j'aime dans le football. On espère. On est déçu. On est heureux. On est frustré. On est malheureux. On partage ces moments avec d'autres. On communique ses émotions. On vit. C'est terriblement humain. En l'espace de moins de deux heures, on vie toutes les émotions humaines. On passe du bonheur à la désillusion. De la crainte à la joie.
A la différence d'autres sports, il y a peu de buts, peu de points marqués. Il paraît que cela ennuie le public américain. Ce n'est pas dans sa culture. Un match aussi long pour un, deux, peut-être trois moments seulement où le score évolue est trop peu pour lui.
C'est pourtant ce que j'aime. Un but est rare. Donc précieux. Marquer est prodigieux. Encaisser est un désastre. Un sommet d'émotion à chaque fois.

Le jour où sa Pokal sera perdue –je ne devrais pas lui dire, mais cela arrivera bien un jour- je crains d'être aussi déçue que lui.
Déçue pour lui, naturellement, mais aussi parce que je me suis habituée à cette idée qu'elle représente quelque chose pour nous. Qu'elle focalise sur elle de merveilleux souvenirs. Des souvenirs pour la vie, comme on dit. Tant qu'elle est là, ces souvenirs forment aussi le présent. Le jour où cela ne sera plus le cas, où elle sera perdue, ils appartiendront au passé.
Ce jour là, nous aurons compris que le temps s'est écoulé. Et nous aurons vieilli un peu.

Sa Pokal m'a inspirée. Après tout, elle a déjà sa chanson. Et oui… demandez-lui…
Je sculpte sur métaux. Je l'ai intégrée à un modèle que je prépare. J'ai travaillé avec des plaques d'acier polychromes. Benny ne l'a pas encore vu. Même pas en dessin. C'est une surprise.

Notre voyage sera très court. Nous partirons lundi et reviendrons jeudi. Vendredi, nous reprendrons le travail tous les deux. Impossible de faire mieux. Nous avons, l'un et l'autre, du travail par-dessus la tête.
Le match du Werder contre St Pauli aura lieu mercredi, à 19 heures.
Après le match, nous avons rendez-vous avec Stéphanie et ses copains, que nous avons connus à Francfort en juillet et avec lesquels nous communiquons par mail.
En cas de qualification, nous la fêterons ensemble.
Rectification : nous fêterons la qualification ensemble.
Benny leur a dit qu'il n'y aurait aucun problème. Nous avons un accord interne au Forum. Cela les fait bien rire.
Il n'empêche. L'attaque de St Pauli est une vraie terreur. En championnat, elle a marqué dix-sept buts en six matches. Il va falloir être vigilant. Avec un tel bilan, ce club est parmi les touts premiers au classement de la Zweite Bundesliga.

Si le Werder va jusqu'en finale, nous aurons du mal à obtenir des billets pour Berlin. La demande sera forte. Comme la dernière fois, les places seront réservées aux abonnés. C'est normal.
Il n'empêche que nous nous sommes promis d'aller à Brême pour vivre, sur écran géant, le match aux milieux des supporters. Ce serait, assurément, un grand moment.
Malheureusement, nous en sommes encore loin.
L'autre jour, Benjamin m'a demandé si j'avais déjà posé des jours de congés pour cette date, en mai. Bien sûr, ce n'est pas le cas. Il m'a dit que lui l'avait fait. Je ne saurai décidemment jamais où est la frontière entre la plaisanterie et la réalité. Mais ça me plaît comme cela.

En tous les cas, je vous le garantie, mercredi soir, ce sera quelque chose.

"Tout le monde peuvent pas être de Lyon, il en faut ben d'un peu partout"
La Plaisante sagesse lyonnaise

Alala quelle mythe la Pokal de Benjamin! Si vous continuez d'en parler ainsi et que nos deux équipes se rencontrent où que le Bayern est en finale, je crois que je serai triste de te la voler
En plus j'ai rêvé que le match de Brême était annulé, sauf que vous jouiez contre le VfB

Profitez bien de Brême, de vos Brêmois et de la Pokal de Benjamin =)

Je pars aussi demain et je rentre aussi jeudi

Je penserai également à vous

Alala..... il va y avoir pleins de supporters brêmois en France, enfin non sur Lyon
Je compatis pour les matchs de DFB Pokal, j'étais à peu près dans le même état XD toujours à râler, mais aller quoi tire! Eh Babar retourne en défense!
Vas-y Kobold prend lui le ballon!
On croirait presque voir une entraineuse râler après ses joueurs
La finale étant bien stressante, j'ai réussi dans le même coup à être heureuse, à pleurer car j'étais trise, à stresser (c'est déjà for en soi que je stresse ) à en manger une tablette entière de chocolat.....
Et à la fin je pleurais car c'était le dernier match de Bobo et Dora (dixit Frank Baumann et Diego) et heureuse que le Werder ai gagné....

Bon et bien.....pour ceux et celles que ça intéresse, le Werder a gagné 2-1 contre St Pauli

Je pense que Benjamin et Célia relateront le match mieux que moi, voire en mettant quelques photos
On est bien parti pour la garder not' Pokal

Faut poster ça dans la partie appropriée :p

Oui je me suis rendu compte de ma bourde en quittant l'ordi XD

Bonjour,
J'ai préparé un récit de notre voyage. Je laisse le soin à Benjamin de le compléter et de nous donner ses propres impressions.

Notre voyage était très court, mais j'avais toutes les raisons du monde de ne pas vouloir être trop vite sur place, à Brême.
C'était pourtant le but de notre voyage. Pour défendre la DFB-Pokal de Benjamin contre St Pauli.

Je savais qu'arrivés à Brême, nous serions plongés dans l'ambiance de sa Pokal. Je voulais éviter que cela vienne trop vite.
Le lundi, nous ne pouvions pas partir suffisamment tôt pour faire tout le voyage d'une seule traite, sauf à arriver vraiment tard.

J'ai donc eu l'idée de nous arrêter en Westphalie. La région qui va de Münster à Bielefeld. De là, nous n'étions qu'à deux heures environ de Brême. On pourrait partir mercredi matin, arriver bien avant midi et profiter de l'après-midi avant le match du soir.

J'avais surtout plusieurs raisons pour choisir cette région.

La première raison est que la première fois que je suis allée en Allemagne, c'était lors d'un voyage scolaire à Bielefeld. C'est donc la première région allemande que j'ai connue. J'avais envie de la revoir. J'avais aussi envie de montrer à Benjamin ces lieux dont je lui ai parlé. J'étais certaine que l'architecture des maisons et des églises de cette région lui plairait. Cela a d'ailleurs été le cas.
Nous avons parcouru ces paysages si bucoliques et typés. Ils étaient comme dans mes souvenirs. En plus, le temps était magnifique. Nous avons déjeuné en terrasse.


La deuxième raison est qu'il y a des élections législatives, dimanche prochain en Allemagne et nous avions envie de voir comment ça se passe.
A Hamm, nous avions l'opportunité d'assister à une importante réunion publique du parti pour lequel nous voterions, Benny et moi, si nous étions électeurs en Allemagne. Elle nous a beaucoup plus. C'était très instructif.

La troisième raison est que nous pouvions joindre les visites et la réunion à un premier match de sa DFB-Pokal, entre Ahlen et Fürth. C'était idéal pour rentrer dans l'ambiance de sa Pokal.
Nous avons donc séjourné à Ahlen, une petite ville de 50000 habitants, dans un hôtel merveilleux, qui faisait hammam et restaurant. Nous avons été reçus comme des Princes… pour un prix très modique.

Le match entre Ahlen et Fürth était particulier. A peine 3000 spectateurs. Pourtant, comme le disait Benjamin, c'était un vrai match. Un match de sa Pokal. Pas un petit match.
Les deux équipes évoluent en Ligue 2.
Le match restera un super souvenir. Nous avons passé une soirée extraordinaire. Sans stress. A profiter du match.
Nous adorons ces découvertes. Pour nous, cela vaut un match avec 80000 personnes.
Nous étions si près du terrain que lorsque les joueurs faisaient une touche, on pouvait voir la sueur couler le long de leur visage.
J'ai pris plaisir à faire plein de photographies.
Comme il y avait des joueurs vraiment très mignons, je m'en suis mis plein les mirettes. A Ahlen, il y a une collection de beaux bruns ! Incroyable !
Allez, je cite leurs noms : Thomas Bröker, qui a joué avec Poldi à Cologne (je tiens les infos de Benjamin, qui connaissait à peu près tout le monde), Nils Döring, un grand gars avec un beau sourire, Sebastian Pelzer, et mon préféré, Baldo di Gregorio, un ancien U21.
Et comme, quoi que l'on dise, je sais aussi reconnaître les avantages des non bruns, à Fürth, celui que j'ai préféré est Bernd Nehrig.
Le joueur de Fürth le plus connu, Christian Rahn, qui a déjà joué en équipe d'Allemagne, était blessé.
Le match était très agréable, très engagé. D'une qualité moyenne mais très disputé. Avec beaucoup de cœur. Le public était peu nombreux mais tellement enthousiaste.
Fürth a marqué en deuxième mi-temps (Nöthe, un assez beau brun) et Ahlen a égalisé à trois minutes de la fin (Tankulic, un petit jeune). Prolongation. J'étais super contente. Le plaisir allait continuer. En plus, je m'étais prise de sympathie pour cette équipe d'Ahlen.
Elle allait encore marquer dans les prolongations (encore Tankulic) mais Fürth a eu un coup franc dangereux. Benjamin m'a dit Houlà, le gardien n'est pas placé ! Il avait vu juste. Le ballon est rentré sans que personne ne réagisse.
A 2 à 2, on allait vers les tirs aux buts. J'étais très excitée car je n'en ai encore jamais vu et j'imagine que c'est un moment spécial à vivre.
Malheureusement, Fürth (Müller) a marqué dans les arrêts de jeu de la prolongation. Il n'y a même pas eu de remise en jeu.
J'étais très déçue. Très frustrée. Coitus interruptus ! s'est exclamé Benjamin, avec son humour de mec.
En tous les cas, les joueurs des deux équipes ont été acclamés. C'était vraiment très bien.

A la mi-temps, nous avions appris que le Bayern avait gagné par 5 à 0. Le match avait commencé plus tôt. Nous étions, au moins, contents pour Laurianne. Nous nous sommes dit qu'elle avait dû bien s'amuser.

Nous suivrons le parcours de ces deux clubs en Ligue 2. Fürth souhaite monter en Bundesliga et Ahlen se bat pour rester en Ligue 2.
En sa DFB-Pokal, un Werder - Fürth pourrait être sympa.

Mercredi matin, nous sommes arrivés à Bremen, sous un beau soleil. C'est toujours agréable de venir dans cette ville, où à partir de rien, nous avons développé des attaches. Nous commençons à bien la connaître. Nous y sommes en terrain connu.
En entrant dans la ville, Benjamin s'est exclamé Bremen, ma DFB-Pokal Stadt !
Ma DFB-Pokal Stadt, il ne me l'avait encore jamais faite celle-là !

Les villes allemandes portent souvent une appellation. Aix-la-Chapelle s'appelle Kaiserstadt Aachen, pour rappeler son lien avec Charlemagne. Les capitales régionales portent souvent le nom de Landeshauptstadt. Les villes universitaires portent le nom d'Universitätstadt. Brême s'appelle, officiellement, Freie Hansestadt Bremen. Mais ma DFB-Pokal Stadt est une appellation qui n'existe que dans son monde. Il peut toujours la proposer aux autorités locales.

Le match du soir a commencé par une belle embrouille avec Benny.
Elle s'est déroulée en deux temps.

Premier temps, en ville :
Moi : Nous sommes dans quelle tribune ?
Lui : Je ne sais pas.
Moi : Regarde sur les billets.
Lui : Je ne les ai pas.
Moi : Comment ça, tu ne les as pas ?
Lui : Ben non, on ne les a jamais reçus.
Moi : Tu m'avais dit qu'on les avait.
Lui : Non, j'ai dis que c'était bon, les places étaient réservées. Mais physiquement, nous n'avons jamais reçu les billets.
Moi (estomaquée) : Tu nous fais venir jusqu'à Brême, et là, tu me dis que nous n'avons pas les billets pour voir le match ?
Lui (super cool) : Mais t'inquiètes. J'ai envoyé un mail. Il faut aller au Ticket-Center et demander Herr Kommer qui nous donnera des Ersatzkarten.
Là-dessus, il me fait tout un discours qu'avec le Werder, c'est toujours comme ça. Le club est organisé comme l'équipe. C'est très brouillon, mais très sympa et à la fin, on finit toujours pas retomber sur ses pieds. Et il conclu par un provocateur Tu le sais bien.
Je peux en témoigner. Chaque fois que nous achetons des billets, il y a un problème différent et une organisation différente. Dès fois, ils envoient les billets, dès fois il faut aller les chercher à l'Abholungskasse. On ne sait jamais rien.

Deuxième temps, au Ticket-Center :
Au guichet, il y avait une jolie blonde, toute mignonne dans son T-shirt rouge. Généralement, ça se passe toujours bien entre ce genre de fille et Benjamin.
D'ailleurs, le premier contact a été un échange de grands sourires. Cela n'a pas duré. Quand Benjamin a évoqué Herr Kommer, la fille lui a répondu qu'il n'était pas là. Benny lui a indiqué la raison de notre présence. La fille lui a répondu qu'elle n'était au courant de rien. Que personne n'avait laissé de consigne. En pianotant sur son clavier, elle n'en découvrit pas plus.
Pour pouvoir poursuivre, il faut que j'évoque un peu qui est Benjamin. C'est un homme calme, posé, respectueux des autres, avec plutôt de l'empathie, qui agit avec pédagogie et dialogue. Généralement, s'il a quelque chose à dire, c'est après une lente maturation. Et ça tombe d'un coup. Sec. Sentencieux. Comme une guillotine. Jamais, je ne l'avais vu crier à froid sur quelqu'un. Jusqu'à ce mercredi.
Il s'est énervé et le ton a vite monté. Il tapait du plat de la main sur la banque d'accueil. Je me suis sentie dans l'obligation d'agir. Je l'ai écarté en lui disant Laisse-moi faire.
Benny, en homme organisé, avait eu la bonne idée d'imprimer le mail qu'il avait reçu de ce Monsieur Kommer. Il aurait fallu commencer par là. Il a suffit que je montre ce mail à la jeune fille et en moins de trois minutes, l'affaire a été réglée. Les billets nous attendaient dans une enveloppe au nom de Benny.
Il a juste fallu qu'il présente sa carte d'identité pour prouver que celui qui avait acheté les billets et le beau gosse en colère à côté de moi était bien la même personne.
La fille m'a fait un grand sourire et a jeté un regard noir à Benjamin. Elle aussi ! J'avais envie de lui dire qu'en lui expliquant qu'il ne pourrait pas voir le match de sa Pokal, elle courait un grave danger. Je ne répondais plus de rien.
Je suis sortie du Ticket-Center comme ça. Les billets dans une main et Benjamin dans l'autre. Toute fière. Sous les regards hilares de ceux qui étaient dans la queue.

Il m'a dit :
- Alors, nous sommes dans quelle tribune ?
- 46.
- Près de la Tribune de Presse. C'est excellent pour la visibilité, mais pas pour les photos.
Il connaît le stade comme sa poche. Il avait raison. J'allais le vérifier. Les photographies ne se prennent pas pendant le match, mais pendant l'échauffement des équipes. Et pour ça, ce n'allait pas être la meilleure tribune.

J'avais dit, quand nous étions allés au Tag der Fans, en juillet, que la prochaine fois que nous retournerions à Brême, nous achèterions des maillots. Je ne pensais pas que ce serait si tôt. C'était dit. J'ai acheté le maillot fraise écrasée pour moi et le maillot vert kermit pour Benjamin. J'ai hâte d'aller faire ma gym, pour faire ma crâneuse.

Savez-vous ce que nous avons fait après ? Allez, c'est facile. Super fastoche.
Nous sommes allés voir sa Pokal !
L'originale est au musée du Werder (Wuseum). Elle est placée dans une vitrine au milieu d'autres trophées. Il y a les répliques de toutes les Meisterschale du club et des trophées que je ne connais pas mais qui sont de vraies sculptures.
Benjamin ne les a même pas regardés. Il n'avait d'yeux que pour sa Pokal. Il l'a regardait avec le regard attendri et abruti qu'ont les pères de famille à la maternité devant leur gamin.
Il m'a dit Quand même, qu'est-ce quelle est belle ! Je lui ai répondu Oui, mais arrête de baver, tu vas salir la vitre.

Si vous demandez à n'importe quel supporter du Werder s'il est d'accord pour échanger la coupe contre le titre, il vous répondra positivement. Moi également, d'un côté. Pas lui. Lui, c'est sa DFB-Pokal et rien d'autre. Le titre ne serait qu'une cerise sur le gâteau.

Nous avons bien profité de notre après-midi. Je ne savais pas si Benny avait contacté sa copine disquaire. Il m'a dit qu'elle était en vacances, mais ça ne nous a pas empêché d'aller faire un tour à la boutique.
Nous avons été super raisonnables. Nous avons très peu acheté.
J'ai juste craqué pour une édition import limitée de Green Day, pour laquelle ils nous ont fait une belle ristourne. Nous avons aussi acheté une galette de The Killers très étonnante. Dans un lecteur CD, c'est le CD qui est lu et dans un lecteur DVD, c'est le DVD qui est lu. C'est le même disque. Nous devons être un peu gourdes. Nous ne connaissions pas le procédé. J'aime bien The Killers avec son chanteur, Brandon Flowers. Encore un très très beau brun. Agréable à entendre et agréable à regarder. Benny a acheté le dernier Element of Crime, un groupe allemand aux textes très littéraires. Tristes et mélancoliques. Il les adore.

Nous avons visité l'intérieur de l'Hôtel de Ville. Nous avons vu les salons où il y a les réceptions. C'est là que nos Werderaner avaient signé le livre d'or de la ville après leur victoire en finale. Nous sommes allés sur le balcon. Le fameux balcon, que Benjamin a encore intégré dans ses photos la semaine dernière. C'est de là que sa Pokal a été présentée par l'équipe à la ville et aux supporters. Nous ne pouvions pas ne pas y penser. Nous n'étions pas les seuls. Il y avait des fans du Werder, qui s'amusaient à imiter la présentation de sa Pokal à la foule massée en bas. Ils étaient rigolos.

Pour le reste, nous sommes allés au Doro car dans tout cela, nous n'avions même pas mangé. Ils ont des cafés glacés extraordinaires.

Surtout, nous sommes allés flâner le long de la Weser. C'était très agréable. Il y avait des cyclistes, des promeneurs, des étudiants couchés dans l'herbe, des jeunes venus écouter de la musique, des rollers et des amoureux. Finalement, on rentre toujours dans une catégorie.
J'étais tellement bien que j'aurais voulu que le temps s'arrête. C'était une belle après-midi.
C'était une trop belle journée pour être celle qui verrait la perte de sa Pokal. J'en étais certaine. Le soir, il ne pouvait rien arriver de grave.

En allant au stade, en soirée, il y avait du monde. Beaucoup plus que la veille à Ahlen. On avait du mal à se dire que c'était la même compétition.
Les supporters des deux équipes se côtoyaient sans problème. Joyeusement. Chacun rigolait en buvant des bières.
Les supporters de St Pauli sont comme Benjamin me les a décrits. Drôles et décalés. Politiquement affirmés. Ils distribuaient des tracts contre la violence et le fascisme. Indifféremment aux supporters du Werder ou de St Pauli.
Il y avait un petit groupe avec des T-shirt réclamant la légalisation du cannabis. Ils mettaient joyeusement en pratique leur revendication et fumaient des joints, affalés sur l'herbe. Ils étaient déjà bien partis. Ils criaient Scheiss Hansa Rostock. Cela nous a bien faire rire. Ils étaient tellement stones qu'ils ne savaient même plus contre qui ils jouaient. Ils n'ont jamais dû trouver le chemin du stade. J'ai failli leur demander s'ils voulaient venir avec nous mais Benjamin m'a dit qu'il n'y avait qu'à les laisser. Ils avaient l'air tellement heureux.


A l'entrée du stade, les partis tractaient pour les élections de dimanche. Benjamin a engagé une courte discussion.
A l'intérieur, il y avait même un stand de la Fan-Shop de St Pauli. C'était la preuve qu'entre le Werder et ce club, il n'y a aucun problème. On voit rarement un stand aux couleurs du club adverse.

Nous sommes allés acheter des boissons. Rien d'extraordinaire. Si ce n'est que l'esprit de Benjamin a encore frappé. Avec lui, les choses les plus banales peuvent devenir surprenantes.
Les boissons sont servies dans des verres avec différents motifs, dont les photos des joueurs. Chacun prend ce qui vient.
La fille qui nous a servi nous a donné deux verres. A l'effigie de Borowski et Wiese. Benjamin lui a expliqué que ça n'allait pas. Il préférait un verre avec sa Pokal dessus.

La fille a été tellement interloquée qu'elle l'a fait répéter. Puis elle est allée chercher son manager. Celui-ci a demandé à Benjamin si la Pokal (il n'a pas mentionné que c'était la sienne !) et Wiese, ça allait. C'était parfait. Du coup, nous n'avons pas déconsigné ces fichus verres. Nous les avons ramenés en souvenir.
Mon subtil intello qui se comporte comme un gamin de quatre ans. Des fois, ce type, c'est la honte !


Nous aimons bien le moment de l'échauffement des équipes. Nous pouvons voir quels sont les joueurs qui vont jouer. On rentre petit à petit dans l'ambiance. Les fans s'échauffent.
C'est toujours un bon moment. Le moment des photographies. Mais là, comme nous le craignions, nous n'étions pas bien placés. Seules les photographies de groupe sont biens.
Nous avons eu une surprise. Zouzi n'était pas là mais c'était prévu. Par contre, Pizarro et Simbad s'échauffaient dans le groupe des remplaçants. J'ai demandé à Benjamin qui joueraient. J'étais tellement étonnée. Chantilly et Moreno en attaque. Je lui ai demandé ce qu'il en pensait. Il n'a pas trop aimé. Ils n'avaient jamais joué ensemble. Ce n'était pas un match de préparation. C'était un match de sa Pokal ! Il n'était pas bienvenu d'en profiter pour faire des expériences.
Ni Zouzi, ni Simbad, ni Pizarro. C'était beaucoup.
Dans la tribune, il y avait quelques supporters Paulaner. Ça nous a fait râler. Ils allaient peut-être nous casser les oreilles à encourager notre adversaire. Les supporters de St Pauli étaient globalement très nombreux. Hambourg n'est pas loin. C'était un derby.

La première demi-heure du match a été crispante. Le Werder jouait mieux, maitrisait le match, mais ne parvenait à rien. Ne construisait rien. Et le temps passait. Et ça ne venait toujours pas. Et la tension montait.
Le but de Hunt a été une délivrance. Benjamin a crié Ma Pokal ! Ma Pokal ! Ma Pokal ! Pas du tout sur le ton de la plaisanterie. Plutôt un slogan scandé. Des gens se sont retournés. Ils ne pouvaient pas comprendre.
Ce but a été un tel soulagement, une telle libération que j'en ai eue des larmes pleins les yeux. Enfin ce but !
Le problème est qu'il a remis St Pauli dans la course. Paradoxalement. Le match s'est équilibré.

En début de deuxième mi-temps, St Pauli était plus dangereux. Ils ne voulaient pas être éliminés sans rien tenter. Le Werder était trop passif. Wiese a dû sortir le grand jeu deux fois. Cela commençait à devenir crispant. Chantilly a tiré sur le poteau. C'était trop bête. A 2 à 0, le plus dur aurait été fait. Pizarro rentré -enfin !- on a crû sentir la différence dès la première action. Visiblement, sa présence impressionnait les défenseurs Paulaners. Malheureusement, cela n'a pas duré.

Cela devait arriver. A un quart d'heure de la fin, il y a eu un cafouillage fatal. Je donne les noms des coupables. Borowski a perdu le ballon au milieu du terrain. Les Paulaners ont attaqué sur le côté de Babar. Ils ont centré. Peer Noël a sauté dans le vide. Tir sur le poteau. La défense n'a pas réagi. Un Paulaner a repris.
But. Egalisation. Fin de l'avantage. Mööööp...:-(
Le fautif s'appelle Charles Takyi. Le nom est rigolo. Le but pas du tout.
Nous n'avons rien dit. Nous n'avons eu aucune réaction. Ni Benjamin, ni moi, ni personne dans la tribune. Etrangement silencieux, à part les supporters Paulaners qui ont exulté. Naturellement.
Catastrophe.

Heureusement, cela a obligé les Werderaners à sortir de leur léthargie.
A peine 6 ou 7 minutes après, sur un centre de la droite je crois, ils se sont littéralement jetés sur le ballon. A plusieurs. A l'arrache. C'est Naldo qui a marqué. D'un tir proche.
Il aurait fallu nous filmer. Avec le son. MÖP! :-)
Benjamin a crié. J'ai crié. Tout le monde a crié. J'ai le souvenir d'un cri unique et très fort. Un nombre de décibels incroyable. En me levant d'un coup, j'ai heurté la tête de mon voisin.
Ce deuxième but, c'est un souvenir ! Il le restera !

La fin du match a été prenante.
Simbad, qui était rentré, a tiré sur le poteau. Trop bête. L'affaire aurait été entendue. Le Werder ne voulait pas seulement défendre son avantage. Il voulait marquer un troisième but et conclure enfin. C'était parfois risqué.
J'avais très peur que St Pauli égalise. Il y aurait eu prolongation. Le match pouvait encore mal tourner.
Comme les rouges attaquaient, j'ai pris la main de Benjamin. Je l'ai serrée si fort qu'il s'en ait plaint. Je crois que je lui ai un peu rentré les ongles dans la peau.

Quand l'arbitre a sifflé la fin du match, j'ai pris Benny dans mes bras. J'étais heureuse. Pour la deuxième fois de la journée, j'aurais voulu que le temps s'arrête.
Le public a chanté Wir fahren nach Berlin.

Sur les autres stades, mon Alemannia a perdu par 6 à 4 à Francfort ! Mon petit protégé Auer a encore marqué deux buts. Nous avons eu toutes ces infos en direct, sur l'écran du stade.

Le Werder a une habitude géniale.
Peu de temps après le match, les joueurs ressortent sur le terrain pour faire un décrassage. Ils font quelques tours en trottinant.
J'en ai profité. Nous sommes descendus au niveau de la pelouse. J'ai pu faire plein de photographies.
Il y avait une fille qui voulait attirer l'attention de Rosenberg, lorsque le groupe passait vers nous. Elle l'appelait en hurlant Markus et Rosi. Il était impossible qu'il ne l'entende pas tellement nous étions proches, mais il n'a prêté aucune attention à ces cris. Les gars du service d'ordre riaient franchement. Benjamin et moi nous regardions en rigolant. Nous pensions la même chose. Avec Chantilly, ça aurait peut-être marché.
Benjamin a fait également des photographies du stade et de ses travaux.

Après le match, nous avions prévu de rencontrer les fans du Werder avec qui nous avions sympathisé à Francfort, en juillet. J'ai téléphoné à Stéphanie car les retrouver dans la foule serait impossible.
Elle m'a dit qu'ils avaient prévu de se rejoindre pour une petite fête, avec d'autres amis. Ella avait lieu de l'autre côté du fleuve. Il fallait prendre le bac. Nous savions où c'était. Nous nous sommes donc donné rendez-vous au bac. Il fallait simplement prévoir de ne pas rater le dernier pour le retour. Sinon, il aurait fallu marcher jusqu'au pont qui rejoint le centre-ville.
C'était très sympa.
Ils ont aménagé, dans un bâtiment d'un centre nautique, un espace en partie extérieur, avec divans, télévision avec écran géant, lecteur de CD. Un lieu dont rêvent tous les groupes étudiants.
Nous avons refait le match, parlé de nos peurs après l'égalisation, râlé parce que le Werder s'est une fois de plus compliqué la vie tout seul. Râlé parce que la victoire aurait dû être plus large.
Avec sa philosophie des fondamentaux, Benny a conclu en disant que tout cela n'avait aucune importance. Dans sa Pokal, il n'y a qu'une loi ça passe ou ça casse. Il a expliqué et traduit. Nos amis ont bien aimé l'expression. L'un deux, Björn, a conclu en levant son verre Heute Abend, ça passe ! Ainsi, nous avons inventé le franco-allemand.
Ils ont été surpris que nous soyons venus. Ils pensaient que nous renoncerions. Nous avons parlé de Lyon, de Brême, des élections, de l'Université. De plein de choses.
Nous avons appris que le HSV avait été sorti. Cette nouvelle n'a fait de la peine à personne.
J'étais bien, dans mon fauteuil, avec Benjamin et tous ces gens si sympathiques. Et pour la troisième fois de la journée, j'aurais voulu que le temps s'arrête.

Le jeudi matin, en me réveillant, je n'avais pas vraiment la gueule de bois, mais j'étais vasouillarde. Benjamin lui, comme d'habitude, était tout sourire et près à affronter la journée.
Je lui ai donc dit que ce serait lui qui conduirait. Je ne me sentais pas. Et pas comme il fait d'habitude. 45 minutes de conduite… et une très longue pause.
En sortant de Brême, il s'est trompé et à dû rentrer à nouveau dans la ville. Il m'a dit que la voiture refusait de partir. La voiture, oui, c'est ça…
Il a fait un bel effort. Pour une fois, il a conduit sans rechigner. Il n'a posé qu'une condition. Faire une vraie pause à midi.
Nous nous sommes arrêtés à Cologne. Nous ne voulions pas faire juste un arrêt sur une aire d'autoroute. Benjamin a été très bien. Il a conduit seul toute la matinée. Il a pulvérisé son record.
A Cologne, nous avons acheté de quoi nous restaurer convenablement et nous sommes allés sur les bords du Rhin. Il y avait eu une courte pluie. Le sol était mouillé et le ciel redevenait bleu. Nous avons fait de très belles photographies. Les photographies, j'aime ça.
L'après-midi, nous avons partagé le volant. Nous sommes arrivés à Lyon sans problème et à l'heure espérée. Il faisait nuit mais il n'était pas tard du tout.

Ce vendredi, la reprise au travail a été dure. Mon bureau était plein de dossiers et de notes. Je n'ai pas eu l'occasion de reprendre en douceur. Mes collègues, avec qui je m'entends très bien, m'ont demandé si mon voyage s'était bien passé.
J'ai répondu positivement, mais je n'ai pas donné de détail. Pas comme je viens de le faire. Ils n'auraient sans doute pas compris.

Ce n'était peut-être pas la dernière fois que nous allions à Brême cette année.
En novembre, ma correspondante se marie à Münster. Je ne l'ai pas vu depuis longtemps. Nous communiquons par mails. Depuis le temps que je parle d'elle à Benny et que j'écris sur lui à ma correspondante, il faut bien passer au stade des présentations. Bien sûr, ils ont déjà vu des photographies l'un de l'autre. Je serai tellement heureuse de la revoir ainsi que ses parents, qui vivent toujours à Bielefeld.
Nous en profiterons, si cela est possible, pour aller jusqu'à Brême, voir le match contre Dortmund. Notre programme est incertain. Il sera sans doute chargé. Si je peux concrétiser cette idée, j'achèterai moi-même nos billets. Benjamin doit être sur une sorte de liste noire au Ticket-Center. Avec mention Individu potentiellement dangereux. Ne laisser rentrer sous aucun prétexte.
On verra ce que nous pourrons concilier.
Dans les mois qui viennent, nous avons un projet personnel important qui pourrait se concrétiser par un voyage lointain. Très lointain.


"Chaque minute an Amazonie, on déboise l'équivalent de 60 terrains de football. C'est un peu idiot, il n'y aura jamais assez de joueurs".

Philippe Geluck

Quel séjour! Ca n'a pas dû être de tout repos! ^^

J'adore l'affiche, ils ont vraiment le sens de l'humour!

Célia et Benjamin je suis totalement fan de vos posts
C'est un vrai régal de vous lire, j'ai eu l'impression d'être avec vous à Brême
En tout cas ça fait plaisir de voir que, comme moi, vous avez passé un bon séjour dans ce merveilleux pays
Il va falloir que je me mette aussi à raconter ma petite excursion mais je ne pense pas pouvoir faire aussi bien que vous!

Sinon concernant les tirages des 8ème de finale...On verra bien ce que ça donne...Mais en effet c'est tôt! On n'a pas le temps de savourer nos victoires!

??????

Bulifan a écrit:

??????

J'aime bien tous ces points d'interrogations XD

Ah oui c'est dommage...mais t'inquiète pas il y a bien d'autres supporters du Werder pour soutenir nos Werderaner

Allez Werder

Stuttgart a de nouveau perdu, 1 à 0...
Cologne a gagné 3 à 0 et Dortmund s'est incliné 3 à 2.

Oh non le BVB ...

Victoire 3-0 pour Brême à ce que j'ai vu. Toujours en lice pour la Pokal.

Werder Brême - FC Kaiserslautern 3-0

Je suis HEU-REU-SE !


Buts de Patate Naine, Luigi et Arlequin.
En version originale, Petri Pasanen, Tim Borowski et Torsten Oehrl.

Thomas Schaaf a fait tourner son effectif et ce sont les remplaçants qui ont marqué.
Le rêve de conserver sa DFB-Pokal à Brême se poursuit. Victoire nette et sans bavure de notre Werder ce soir. Même sans nous, tout s'est bien passé.

Je fais rapidement les statistiques. Notre équipe est invaincue depuis 16 matches, soit 12 victoires, 4 nuls, 0 défaite ; Différence de buts + 26 (39-13).
Les photographies viendront plus tard.

Le balcon de l'Hôtel de Ville brêmois peut être préparé. Il pourrait bien y avoir une nouvelle fête en mai prochain. Cette fois, nous en serions…

"Un travail réglé et des victoires après des victoires, voilà sans doute la formule du bonheur."
Émile-Auguste Chartier dit Alain